à Paris, la mairie menace de tout arrêter

à Paris, la mairie menace de tout arrêter


L’usage de la trottinette électrique comme moyen de transport urbain s’est largement démocratisé à la faveur de l’essor de la mobilité électrique sous différentes formes et amenée initialement par le vélo.

Il est proposé en libre service par différents opérateurs à Paris, permettant de circuler facilement dans l’agglomération. Toutefois, comme d’autres activités en accès direct, l’utilisation de la trottinette en ville est pénalisée par des comportements dangereux et/ou inconscients en matière de circulation routière et sur trottoirs, avec une cohabitation difficile entre piétons et autres véhicules.

A ceci s’ajoute une anarchie associée à la dégradation des équipements qui aboutit à un encombrement des rues de moins en moins accepté, avec des trottinettes jonchant le sol et constituant des obstacles, voire des dangers pour les autres usagers urbains.

La Mairie de Paris menace

La Mairie de Paris reporte l’incurie de l’usage sur les opérateurs de trottinettes en libre service et les somme de formuler d’ici un mois « des propositions d’innovation et d’évolution du service sur l’occupation de l’espace public et la sécurité ».

David Belliard, adjoint aux mobilités et à la voirie, a souligné lors d’une réunion avec ces derniers que, pour la Mairie de Paris, « toutes les options sont sur la table, dont celle d’arrêter la convention« , et donc de mettre fin aux trottinettes en libre service.

Selon l’AFP, la mairie s’interroge sur le rapport coût-bénéfices du service mais aussi sur le coût environnemental des trottinettes. Alors que 25% des Parisiens déclarent utiliser régulièrement ce moyen de transport et que le secteur, représenté par trois opérateurs (Lime, Dott, Tier, contre une douzaine à l’ouverture du marché en 2018), représente 800 emplois, les conduites dangereuses et les accidents se sont multipliés tandis que, plus généralement, les nuisances occasionnées sont de moins en moins tolérées.

Des accidents en nette augmentation

Les accidents à Paris liés aux EPDM (engins de déplacement motorisés), constitués des trottinettes, gyropodes, hoverboards et monoroues, sont en augmentation de plus de 50% par rapport à 2021, selon les données de la préfecture de police.

Des efforts ont pourtant déjà été consentis avec des parkings spécifiques et des limitations de vitesse automatiques (à 10 km/h au lieu de 20 km/h) en zones denses. Mais rien n’y fait et les nuisances continuent d’augmenter tandis que les faits divers (à Paris et dans le reste de la France), parfois mortels, se multiplient, qu’il s’agisse de trottinettes en libre service ou personnelles.

Dans ce second cas, le débridage des engins, souvent assez facile, permet d’atteindre des vitesses dépassant largement les 25 km/h maximum autorisés et constitue un problème supplémentaire de sécurité routière…sans compter la problématique de l’assurance en cas d’accident.



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