à Paris, les opérateurs répondent à la menace de fermeture

à Paris, la mairie menace de tout arrêter


Face à la situation anarchique de l’utilisation des trottinettes en libre service à Paris, entre incivilités, accidents en augmentation, dégradations et impact environnemental, la Mairie de Paris a donné un mois aux opérateurs de locationdes engins pour proposer des solutions.

Faute de quoi, l’arrêt des services est envisagé pour les trois acteurs se partageant le marché, Lime, Dott et Tier, avec la menace d’un non-renouvellement du contrat qui leur permet d’opérer dans la capitale.

Les acteurs ont donc produit un rapport d’une douzaine de pages dont Le Parisien a pris connaissance et qui aligne les arguments en faveur du maintien du service. Il fait tout d’abord un parallèle entre les accidents en trottinette, certes en augmentation, et ceux impliquant un vélo, pas plus nombreux malgré un usage multiplié par presque 6 depuis 2019.

Pas plus dangereux que le vélo

Le bridage à  20 km/h  et même la vitesse maximale limitée à 10 km/h dans les zones piétonnes permettraient de limiter le nombre d’accidents graves par rapport à d’autres moyens de transport, en l’occurrence le scooter et le vélo, au regard du fort accroissement de l’usage. Ils réfutent notamment le risque pour les piétons en affirmant qu’ils ne représentent que 2% des accidents associés à une trottinette.

Les trois opérateurs revendiquent 1,2 million d’utilisateurs à Paris, dont 85% de Franciliens, et présentent la trottinette comme un moyen largement accepté de mobilité urbaine adapté à l’agglomération.

La critique du stationnement anarchique sur les trottoirs est balayée par l’affirmation que 96% des engins sont correctement stationnés, selon les données de gélolocalisation.

Les acteurs pointent le nombre demplacements disponibles insuffisant et proposent un renforcement des patrouilles pour contrôler le stationnement, tout en poursuivant le travail d’information mais aussi de sanction lorsque les trottinettes sont abandonnées hors des zones prévues.

Un moyen de transport bien accepté et pratique

Mais les véritables arguments s’opposant à l’arrêt des trottinettes en libre service restent ceux de l’aspect pratique de ce mode de transport et de l’emploi. Il est vu comme moins encombrant et énergivore qu’un scooter ou une voiture électrique, et capable de réduire l’engorgement des transports publics.

Avec 15 000 trottinettes électriques en circulation et plus de 10 millions de trajets réalisés en 2021, il a sa place dans le paysage urbain parisien. De plus, stopper l’accès en libre-service ne ferait que reporter les usages vers des trottinettes privées encore plus difficiles à contrôler.

Pour ce qui est de l’emploi, les opérateurs du free-floating indiquent que l’annulation de la convention conduirait à la destruction de 1000 emplois, répartis en 800 emplois directs et 200 indirects.

A l’heure des pénuries de carburant et des difficultés dans les transports, la trottinette électrique en libre service aurait donc toujours toute sa pertinence comme moyen de mobilité électrique urbaine.



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