Amazon a choisi son carburant. Il ne reste plus qu’à le produire correctement

Amazon Centre Distribution


Une commande spéciale à la société Plug a permis à Amazon de recevoir son premier électrolyseur. Le but : produire de l’hydrogène sur ses sites de distribution pour alimenter les moteurs de ses engins qui ne peuvent pas passer à l’électrique. Mais pas sûr que cet hydrogène soit totalement propre.

Plug (ex-Plug Power) et Amazon ont annoncé la finalisation de l’installation d’une première machine à fabriquer de l’hydrogène sur le site de distribution de la ville d’Aurora, dans le Colorado. L’électrolyseur, ce composant indispensable pour séparer l’hydrogène de l’oxygène à partir d’eau, va donc permettre de produire de l’hydrogène directement dans les centres Amazon, sans qu’il n’y ait besoin de le transporter par camion.

Un moyen d’éviter d’augmenter l’empreinte carbone. « La production sur site rendra l’utilisation de l’hydrogène encore plus économe en énergie pour certains emplacements et types d’installations », déclarait Asad Jafry, directeur du programme pour une économie basée sur l’hydrogène chez Amazon. Dans cette vidéo ci-dessous, on peut voir un exemple du fonctionnement actuel, avec des citernes, qui impliquent des livraisons par camion.

C’est un nouveau départ pour le géant de la distribution et ses ambitions dans l’hydrogène, alors que certains de ses engins ne pourront pas passer de sitôt à de l’électrique. C’est le cas de ses nombreux chariots élévateurs. Avec un seul électrolyseur Plug, Amazon compte produire du carburant pour alimenter 225 engins, même si la société de piles à combustible expliquait que l’électrolyseur d’un mégawatt (MW) livré pourrait couvrir jusqu’à 400 machines.

Jusqu’à présent, Amazon a plus discrètement préparé son pivot, en passant ses machines à une alimentation à l’hydrogène, toujours avec Plug comme partenaire. Le renouvellement a commencé en 2016, et à ce jour, 80 centres de préparation des commandes sont concernés en Amérique du Nord, avec 17 000 piles à combustible installées. Une opportunité à la fois pour Plug mais aussi pour Amazon, qui doit impérativement trouver des solutions pour réduire son empreinte carbone.

Le géant du e-commerce s’est engagé à décarboniser ses opérations d’ici 2040, et a commencé par renouveler sa gamme de colis pour dire adieu au plastique sur certains de ses plus gros marchés. Ensuite, la société a passé commande auprès de sa marque automobile Rivian pour des camionnettes électriques. À l’avenir, un autre plan sur lequel l’entreprise travaille est la livraison par drone.

Un dernier point à régler

L’engagement dans l’hydrogène a été plus précisément officialisé en août 2022, avec la commande de près de 10 000 tonnes par an d’hydrogène à la société Plug. À ce moment, Amazon prenait aussi des parts dans Plug et la société annonçait qu’elle allait se mettre à produire à un rythme de 70 tonnes par jour. Mais l’hydrogène vert présenté doit encore être issu d’une électricité entièrement décarbonée.

Aux États-Unis, 60 % de l’électricité est issue de combustion fossile. D’ici 2025, la société s’est engagée à produire suffisamment d’électricité verte pour répondre à ses besoins, mais il n’a pas été clairement mentionné que les électrolyseurs et la fabrication d’hydrogène seront compris sur la balance. Asad Jafry a confirmé qu’il en avait bien l’intention, rapporte The Verge, mais sans qu’un calendrier clair ne soit encore proposé.

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