AMD a envisagé d’acquérir Nvidia au début des années 2000

AMD a envisagé d'acquérir Nvidia au début des années 2000



Portée par l’essor de l’intelligence artificielle et l’industrie du jeu vidéo, Nvidia connaît actuellement une période faste. L’entreprise a vu le cours de son action progresser de façon fulgurante, qui est passé de 42 dollars il y a un an à un peu plus de 128 dollars à l’heure actuelle. Sa capitalisation boursière atteint 3,1 milliards de dollars.

Et l’on apprend qu’AMD aurait pu se trouver dans la position actuelle de Nvidia. Selon le témoignage d’Hermant Mohapatra, un expert qui travaillait pour AMD à l’époque, le fondeur a envisagé d’acquérir Nvidia au début des années 2000.

Mais l’opération a été abandonnée après un désaccord avec le PDG Jensen Huang, qui insistait sur le fait qu’il devait devenir le PDG de la nouvelle société combinée AMD-Nvidia. « Si cela s’était produit, le monde aurait été très différent », pense Hermant Mohapatra.

Faute d’acquérir Nvidia, AMD s’est tourné vers ATI

AMD a finalement racheté ATI en 2006, une opération qui a permis de sauver la société de la faillite. La propriété intellectuelle des GPU d’ATI, notamment le Radeon, a été transférée à AMD.

Au début des années 2000, AMD avait une longueur d’avance sur Intel, avec le processeur Athlon, le premier à franchir la barre des 1 GHz dans les PC, et l’Opteron, un processeur pour serveurs 64 bits (2003). Puis Intel a riposté à AMD avec les processeurs Core pour ordinateurs portables en 2005 et le Core 2 Duo en 2006.

« AMD a essayé de créer un « vrai » processeur double cœur, mais c’était une erreur », explique Hermant Mohapatra. « Cela a pris trop de temps, et lorsqu’il est finalement sorti, Intel avait construit une base solide », poursuit-il.

AMD sauvé par l’APU et…

En 2009, AMD s’est séparée de ses usines et a fait appel à des investisseurs du Moyen-Orient pour créer Global Foundry. Ce qui a sauvé AMD du gouffre, c’est l’APU, un processeur et une puce graphique intégrés. Sans l’acquisition d’ATI en 2006, il aurait été impossible de développer ce produit.

Intel intègre également des GPU depuis le lancement de ses processeurs Core de deuxième génération Sandy Bridge (2011). AMD, quant à lui, a réuni le CPU et le GPU sur une même puce afin de réduire la latence et la complexité du développement.

Sony a intégré le Cell, un processeur haute performance codéveloppé avec Toshiba et IBM, dans la PlayStation 3 en 2006, mais la complexité du développement a entraîné des problèmes lors de la sortie des jeux. Sony est revenu aux processeurs à architecture x86 avec la PlayStation 4 qui est équipée d’un APU AMD.

La PlayStation 4 et la Xbox One

Renato Fragale, directeur de la gestion des produits chez AMD, a récemment déclaré sur son profil LinkedIn : « Nous avons constitué l’équipe de développement de la PlayStation de Sony, qui s’est vendue à plus de 91 millions d’unités à ce jour, ce qui en fait le lancement le plus réussi de l’histoire d’AMD pour éviter la faillite. »

Phil Park, un expert en mémoire qui travaille avec AMD depuis près de 20 ans, depuis 2005, a corroboré le témoignage de Renato Fragale. « À ma connaissance, c’est vrai. La crise économique mondiale de 2008 et le retour d’Intel à la compétitivité ont mis AMD dans une position incroyablement mauvaise. Ils ont dû vendre beaucoup de propriété intellectuelle, pour gagner de l’argent, et les salaires ont été réduits. »

En janvier 2009, Qualcomm a annoncé avoir acquis « les actifs graphiques et multimédias portables d’AMD ». Ces actifs ont été intégrés à « Adreno », le GPU des systèmes sur puce (SoC) mobiles Snapdragon de Qualcomm.

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