Apple planche sur l’ouverture à des app stores tiers !

Apple se lâche sur les prix


D’après une information de Bloomberg, Apple envisage de permettre aux utilisateurs d’iPhone et iPad d’installer des applications de boutiques d’applications tierces. Du sideloading tant décrié par le groupe de Cupertino, sous caution de la sécurité de ses produits, qui serait une alternative à l’App Store.

Ce changement historique pourrait voir le jour dans l’Union européenne dès l’année prochaine dans le cadre de la sortie d’iOS 17 (et iPadOS 17). Une surprise ? Peut-être en matière de calendrier, mais Apple répondrait tout simplement à des obligations en rapport avec la législation DMA sur les marchés numériques.

Le Digital Markets Act vise des géants technologiques et Apple n’y échappe pas. Il doit entrer en vigueur en mai 2023. Les entreprises reconnues comme des contrôleurs d’accès numériques (ou gatekeepers de l’internet) auront jusqu’à mars 2024 pour se conformer aux exigences de ce règlement.

Une amende dissuasive

Parmi les exigences, il y a le fait de garantir des marchés ouverts, sans empêcher notamment l’installation d’applications à partir d’autres sources que la propre boutique d’applications du contrôleur d’accès. En cas d’infraction, la Commission européenne pourra prononcer une copieuse amende de jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial d’un gatekeeper, et jusqu’à 20 % pour une récidive.

Selon Bloomberg, Apple chercherait tout de même à imposer certaines règles de sécurité pour des applications distribuées en dehors de l’App Store, sans échapper à son processus de vérification. Le cas échéant, ce serait susceptible d’entraîner des frais… et une sorte de commission pour Apple.


Le géant américain n’aurait par ailleurs pas encore pris de décision au sujet de la possibilité pour les développeurs d’intégrer des systèmes de paiement tiers dans leurs applications, même si le DMA va l’obliger à aller dans cette direction.

Et bien plus encore ?

Du reste, le Digital Markets Act sera un chamboulement pour Apple avec d’autres exigences qui portent par exemple sur l’interopérabilité des fonctionnalités de base de son service de messagerie iMessage, l’ouverture d’API à des applications tierces et pour l’accès à la puce NFC de l’iPhone, ou encore pour faire sauter l’obligation de WebKit pour les navigateurs web.

À ce stade, il n’est pas clair comment Apple entend et va se conformer aux diverses exigences en lien avec le DMA en Europe. Il est vraisemblable qu’Apple s’échinera à trouver quelques mesures de contournement, même si cela ne sera pas simple.

Malgré son inventivité légendaire à ce niveau, Apple a bien dû se faire à l’idée de passer à l’USB-C pour l’iPhone d’ici 2024 et a récemment répondu à des critiques sur l’App Store par le biais d’une nouvelle grille tarifaire.





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