L’entreprise, bientôt contrainte d’accepter d’autres boutiques d’applications tierces, met en avant les avantages de l’App Store en matière de sécurité : en 2022, ses différentes équipes auraient empêché près de 2 milliards de dollars de « transactions potentiellement frauduleuses ».
L’App Store offre un écosystème très protecteur, ce qui pourrait ne pas être le cas d’autres magasins d’applications tierces. Voici plus ou moins le message contenu dans le bilan annuel d’Apple sur la sécurité de son App Store, publié mardi 16 mai dans un article de blog. La marque à la pomme a ainsi annoncé que sa boutique d’applications avait permis d’éviter, en 2022, plus de 2 milliards de dollars de « transactions potentiellement frauduleuses ». La société aurait rejeté « près de 1,7 million de soumissions d’applications parce qu’elles ne répondaient pas aux normes élevées de l’App Store en matière de confidentialité, de sécurité et de contenu ».
Preuve de la très haute sécurité qu’offre l’App Store, selon Apple, l’entreprise cite une myriade de chiffres : en 2022, 428 000 comptes de développeurs ont été supprimés en raison de soupçons de fraude. 105 millions de créations de comptes ont été bloquées, 400 000 demandes d’applications ont été rejetées pour violation de la vie privée, 153 000 pour « spam ou tromperie des utilisateurs ». Outre près de 3,9 millions de cartes de crédit volées qui ont été bloquées, plus de 147 millions d’évaluations et d’avis frauduleux auraient été supprimés, empêchant les utilisateurs d’être trompés par des avis laissés par des robots… Et la liste continue. Apple met également en avant son outil « Report a Problem », qui permettrait à la société de réagir rapidement au moindre signalement des utilisateurs. Ce sont près de 100 000 applications qui sont passées au crible chaque semaine, selon l’entreprise.
Apple bientôt contrainte d’accepter d’autres magasins d’applications
Ce communiqué intervient en amont de la WWDC qui aura lieu du 5 au 9 juin, alors que l’entreprise sera bientôt contrainte d’accepter les boutiques d’applications tierces dans certains pays. Dans l’Union européenne notamment, Apple devrait ouvrir l’iPhone aux boutiques d’applications tierces et à des moyens de paiements alternatifs, une étape qui devrait avoir lieu lors de la prochaine mise à jour d’iOS. À terme, le règlement européen sur le marché des services numériques (le « Digital Market Act » ou DMA) obligera la firme de Cupertino à revoir totalement l’architecture de son App Store. Aux États-Unis, une réglementation similaire pourrait permettre aux clients de contourner le magasin d’applications de l’entreprise.
À lire aussi : Accessibilité : quand Apple veut faire parler votre iPhone avec votre voix
À compter de 2024 dans l’UE, les propriétaires d’iPhone pourront installer des applications sans passer par l’App Store. Les développeurs échapperont aux 15 à 30% de commission prélevée par la société pour tout achat effectué via les applications sur iOS – une manne financière à laquelle Apple ne souhaite évidemment pas renoncer. Ce qui explique que la firme mette en avant depuis des mois la sécurité offerte par l’App Store.
À lire aussi : iPhone : Apple se prépare à un grand changement
En mai 2022, Apple avait ainsi soutenu que les futures règles « saperaient les protections de la vie privée et de la sécurité » auxquelles les utilisateurs d’iPhone sont habitués. Elles entraîneraient « la prolifération des logiciels malveillants, des escroqueries et de l’exploitation des données », expliquait l’entreprise à nos confrères de MacRumors. Le fabricant de smartphones explique d’ailleurs, dans son article de blog du 16 mai, que ses utilisateurs ont été protégés de 57 000 applications provenant de « boutiques illégitimes », « qui n’ont pas les mêmes protections de sécurité et de confidentialité de l’App Store ». Son message, on ne peut plus clair : continuez à utiliser notre magasin d’application, et vous serez davantage protégés.