« Un effort multilatéral est nécessaire pour préserver l’espace de l’information et de la communication »

« Un effort multilatéral est nécessaire pour préserver l’espace de l’information et de la communication »


Au cours des deux dernières décennies, des entreprises privées ont acquis une importance croissante dans la structuration de l’espace de l’information et de la communication. En l’absence de garde-fous et de principes partagés au sein du monde démocratique, ces entreprises ont pu déployer leurs services sans avoir de comptes à rendre aux institutions démocratiques. Ce vide a considérablement nui au débat public et à la démocratie dans le monde.

Comme le souligne la Déclaration sur l’information et la démocratie de 2018, un effort multilatéral est nécessaire pour préserver l’espace de l’information et la communication, un bien commun de l’humanité. Cet effort doit être fondé sur une compréhension commune et partagée de la structure de cet espace et de la manière dont il impacte la démocratie.

A cette fin, nous, chercheurs, scientifiques et experts de la société civile, saluons le travail du Forum sur l’information et la démocratie visant à établir un équivalent du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dédié à l’espace de l’information : l’Observatoire international sur l’information et la démocratie. L’Observatoire publiera des rapports d’évaluation périodiques basés sur l’ensemble des recherches et données disponibles.

Un catalyseur

Cet Observatoire permettra la tenue d’un dialogue plus construit, cohérent et régulier entre la communauté scientifique et les responsables politiques. En tant qu’interface entre recherche et politique, l’Observatoire est un lieu de rencontre pour ces échanges et permettra de traduire les recherches menées à travers le monde entier en politiques publiques pertinentes et opportunes. Il sera un outil utile pour la communauté scientifique en renforçant sa visibilité aux niveaux national et international.

Les rapports d’évaluation de l’Observatoire ne devront pas seulement évaluer ce que nous savons, mais aussi ce que nous ne savons pas. Nous voyons l’Observatoire comme un catalyseur permettant de faire pression pour un meilleur accès aux données des plates-formes. Notre compréhension du fonctionnement de ces entreprises technologiques et de leur impact sur l’espace public est limitée par leur réticence à donner accès à certaines données essentielles.

Nous appelons les pays démocratiques, les entreprises technologiques, la communauté scientifique et la société civile à coopérer avec l’Observatoire sur l’information et la démocratie. Cette décennie est cruciale pour affirmer que la technologie doit s’adapter à la démocratie et non l’inverse.

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