Arlo Pro 4 : le test complet

Arlo Pro 4 : le test complet


Le 1er juillet dernier, Arlo Europe lançait officiellement l’Arlo Pro 4, qui succède à l’Arlo Pro 3 – assez logiquement – sans la remplacer. Une caméra de sécurité compacte, et clairement destinée à éviter quelques cheveux blancs à ses utilisateurs sans qu’ils aient besoin de se les arracher au moment de l’installation.

Nous avons eu l’occasion de la mettre à l’épreuve de manière un peu originale, non pas tant pour lutter contre les voleurs, mais pour suivre avec passion la nidification d’un couple de merles qui avaient élu domicile dans notre jardinière parisienne. Un bon moyen de tester certaines de ses fonctions et caractéristiques, de la détection de mouvements à la vision de nuit en passant par sa résistance à l’eau.

Compacité, facilité, Wi-Fi direct !

Car l’Arlo Pro 4 a beau avoir des airs de gadgets avec son boîtier poids plume de 316g, pour 8,9 cm de long, 5,2 cm de large et 7,84 cm de haut, elle a de la ressource. Comme son aînée, elle est pensée pour offrir un flux vidéo de qualité, sans branchement, que ce soit pour l’alimentation ou la transmission du signal. La connexion se fait en Wi-Fi, sans besoin d’une station Arlo – ce qui implique de la placer à un endroit couvert par votre réseau. On vous recommande donc de vous intéresser à des solutions de routeurs maillés (Asus ZenWiFiNetgear Orbi, TP-Link Deco, Amazon Eero, etc.), si vous n’avez pas déjà sauté le pas, que ce soit des modèles Wi-Fi 5 (ac) ou Wi-Fi 6 (ax), peu importe, l’Arlo fonctionnera.

Pour l’alimentation, l’Arlo Pro 4 compte sur une batterie compacte et donnée pour tenir trois à six mois. Nous ne l’avons évidemment pas essayé sur une période aussi longue, mais il nous semble cependant que cette estimation est un peu ambitieuse, en extrapolant à partir de notre expérience et des pourcentages de batterie consommés au cours de notre test. 

Il faut toutefois garder en tête que l’autonomie variera évidemment en fonction du degré de sollicitation de la caméra. Si elle filme beaucoup de nuit, en allumant son petit projecteur, ou se déclenche souvent en fonction des mouvements détectés, elle risque de consommer plus vite sa réserve d’énergie.

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas vraiment un problème, puisqu’il est extrêmement facile de la détacher de son socle. Netgear ne l’y a pas attaché avec des vis ou des écrous, mais simplement grâce à un aimant puissant – ce qui fait qu’on a un peu peur de se faire voler sa caméra anti-voleur. Si c’est votre cas, vous pouvez utiliser une base classique sur laquelle votre Arlo Pro 4 sera vissée. 

Quoi qu’il en soit, son socle magnétique est légèrement concave et la courbe correspond à celle du design de la caméra – le hasard fait bien les choses – ce qui permet d’ajuster facilement sa position selon l’angle que l’on souhaite surveiller. La base aimantée se fixe, elle, avec une vis chevillée, rien qu’un petit coup de perceuse ne puisse résoudre. Par ailleurs, bonne nouvelle, en théorie, il ne faut que 3h30 pour recharger pleinement la batterie de la caméra.

Le positionnement de la caméra est donc extrêmement rapide et simple, d’autant plus que son angle de vision de 160° lui permet d’embrasser un large champ d’action. Lors de la configuration et de l’installation, on utilise l’application Arlo – qui requiert un compte Arlo et de désigner l’appareil sur laquelle elle tourne comme appareil de confiance. La connexion vidéo est évidemment chiffrée.

Une fois la caméra connectée à votre réseau, et la configuration menée tambour battant, elle affiche en presque temps réel le flux filmé et indique d’ailleurs la qualité du signal Wi-Fi, ce qui est pratique pour ne pas placer votre caméra hors de portée de votre réseau sans-fil. À ce sujet, Arlo recommande un débit minimal de 2 Mbits/s, ce qui devrait être tout à fait jouable si votre WLAN tient un minimum le choc.

Un coût supplémentaire non négligeable

Lors de la configuration, on constate aussi qu’Arlo a prévu de nous faire payer le stockage de nos flux vidéo dans le cloud, de ses fonctions intelligentes également – comme la détection de personnes, d’animaux ou de véhicules, la création de zone de détection, ou même la qualité vidéo 2K, sans cela, il faudra se contenter de 1080p.

Pour en tirer pleinement profit, il faudra donc passer à la caisse régulièrement. L’abonnement Smart Premier vous coûtera 2,79 euros par mois pour une caméra, et 8,99 euros/mois pour jusqu’à cinq caméras. Si vous le souhaitez, vous pouvez même activer une fonction d’enregistrement continu (CVR), 24h/24 et 7j/7. Pour conserver ces données pendant 14 jours, il faudra dépenser 8,99 euros par mois, ou 17,99 euros/mois pour les préserver 30 jours. Les trois premiers mois sont gratuits, mais cela finit par représenter un vrai petit budget. 

À noter qu’il est possible de stocker localement les vidéos en utilisant une station d’accueil Arlo, à acheter séparément. La station aura en plus l’avantage d’ouvrir l’Arlo Pro 4 à l’univers HomeKit, d’Apple. Il sera ainsi possible, par exemple, activer les caméras quand vous quittez votre domicile depuis votre iPhone ou une enceinte. Car, la caméra Arlo Pro 4 fonctionne également avec Alexa et Google Assistant, notamment sur les Google Home hub.

Des fonctions intelligentes extrêmement efficaces

Une fois notre Arlo Pro 4 installée, aux côtés d’une autre caméra Arlo Essential XL, nous avons pu nous mettre aux aguets et attendre de voir si notre merle et notre merlette allaient se prêter au rôle de stars. Avec une efficacité redoutable, l’Arlo Pro 4 a détecté chacune de leurs entrées dans son champ de vision. Un suivi du mouvement sous forme d’un zoom (qui retaille l’image) permettait de les voir en détail jusqu’à ce qu’ils s’éloignent trop.

Il nous aurait été possible de réduire le champ de vision de la caméra à 110 ou 125 degrés, mais nous avons préféré utiliser une fonction de délimitation des zones à surveiller. Il est possible, depuis l’application toujours, de définir une zone précise, de la forme qu’on souhaite. Ce qui est parfait pour surveiller le fond d’un nid par exemple, dans l’espoir d’un jour y voir éclore des œufs, ou plus simplement de surveiller une porte ou une fenêtre.

On peut d’ailleurs définir plusieurs zones. C’est ensuite une IA qui se chargera de vous alerter en fonction des réglages que vous avez définis. Ainsi, vous pouvez demander à être prévenu si un humain, un véhicule, un animal ou un colis entre ou est déposé dans le champ surveillé. Pratique si vous attendez la livraison d’un animal par un humain à bord d’un véhicule…

À noter que si vous conserverez la main sur l’Arlo Pro 4, il est possible d’inviter votre conjoint.e  ou un.e ami.e à accéder à la caméra. Ce qui est pratique quand vous partez en vacances par exemple et souhaitez déléguer une éventuelle intervention à votre domicile à une personne de confiance.

De jour, comme de nuit, l’Arlo Pro 4 produit un flux vidéo 2K de qualité (2560×1440 pixels au maximum), mais vous pourrez aussi opter pour de la Full HD (1080p) ou de la HD tout court (720p). La vision de nuit est très lisible et donne beaucoup de détails. Elle offre même une version en couleurs plutôt fidèle à la réalité. 

Évidemment, il est aussi possible de faire en sorte que le projecteur intégré à la caméra illumine la scène quand elle est activée par un intrus ou un merle de retour d’une sortie nocturne. En l’occurrence, nous avons préféré ménager les yeux de ces petits volatiles.

Dans tous les cas, nous avons été agréablement surpris par la qualité de la piste audio :  les détails sonores sont clairs et bien audibles, qu’il s’agisse d’un oiseau qui s’égaie au lever du soleil, d’une voisine qui chantonne à sa fenêtre ou du tout bruit de la pluie sur les feuilles des plantes de nos jardinières parisiennes. Car, effectivement, l’Arlo Pro 4 brave allègrement les éléments. Sa conception – le corps de la caméra se glisse dans un boîtier d’un seul tenant – lui permet de limiter les risques d’inondation de ses composants internes.

L’Arlo Pro 4 est également équipée d’autres fonctions. Elle peut ainsi être activée par un bruit, ou détecter de la fumée ou un trop fort taux de CO2. Placée à l’intérieur d’une cuisine un soir de grillade, elle ne s’est toutefois pas déclenchée, nous avons cédé avant la caméra, et notre plafonnier, et ouvert les fenêtres.

Voici venu le moment de parler de la difficulté des reportages animaliers. Notre merlette, se rendant sans doute compte que ses œufs n’étaient pas fertilisés, a abandonné son nid et ses quatre œufs si beaux. Il nous a donc fallu trouver d’autres cobayes, car si faute de grives on mange des merles, faute de merles, il faut bien trouver quelque chose à mettre sous la dent du testeur. 

Nous avons donc placé l’Arlo Pro 4 ailleurs, en intérieur cette fois, proche d’un lieu stratégique, où les grands fauves se retrouvent, parfois sans demander l’autorisation à leurs parents. La zone à surveiller ? L’emplacement des consoles de jeu dans le salon.

Nous ne diffuserons pas d’images, mais nous avons pu allègrement tester l’alarme sonore intégrée. Nos joueurs clandestins et adolescents ont été mis en déroute, fortement surpris par la sirène – et on les comprend. Sachez que cette sonnerie de cavalerie peut être déclenchée automatiquement en cas d’intrusion ou manuellement si vous regardez le flux de surveillance. Un conseil, ne le faites pas quand vous, ou un merle, êtes à côté de la caméra…



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