Avec Queqiao-2, la Chine peut explorer les moindres recoins de la Lune

Avec Queqiao-2, la Chine peut explorer les moindres recoins de la Lune


Forte du succès de la mission Chang’e-4 qui a permis de faire évoluer un rover sur la face cachée de la Lune, ce qui n’était pas un mince exploit puisqu’il a fallu trouver un moyen de relayer les instructions envoyées depuis la Terre, la Chine prépare une mission Chang’e-6 pour cette année qui aura cette fois pour objectif de récupérer des échantillons sur cette même face cachée.

Elle aura de nouveau besoin d’un relais de communication pour que les informations transitent jusqu’à la face opposée de la Lune et ce sera le rôle du satellite Queqiao-2 tout juste lancé grâce à une fusée Longue Marche 8 ce 19 mars 2024.

Queqiao, le lien de communication avec la Lune

Ce successeur du satellite Queqiao lancé en 2018 et qui a épaulé la mission Chang’e-4 doit être positionné au point de Lagrange L2 et servir de passerelle de communication pour les Chang’e-6 à Chang’e-8, cette dernière devant servir à tester la capacité de fabriquer sur place des briques à partir du régolithe lunaire (la couche de surface de la Lune) pour de futures installations.


Le satellite aura un ligne de visée directe sur le rover de Chang’e-6 posé dans le cratère Apollo dans l’hémisphère sud de la face cachée et pourra échanger des instructions et des données scientifiques avec la Terre du fait de son positionnement spécifique et stable.

Queqiao-2 portera lui-même plusieurs instruments scientifiques en lien avec une mission Chang’e-7 attendue en 2026 et qui doit récolter des informations avant d’établir, peut-être, une base lunaire chinoise.

La Chine laisse entendre que le satellite pourra également être utilisé par d’autres nations pour l’exploration du pôle sud lunaire, où pourraient être bâtis des campements, ou sur la face cachée de la Lune.

Un GPS lunaire en préparation

A côté de ce satellite essentiel pour les prochaines missions lunaires chinoises, le tir a permis le lancement de deux satellites test Tiandu-1 et Tiandu-2 qui doivent être déployés en orbite autour de la Lune et constituer le point de départ d’un système de communication et de positionnement lunaire.

La Chine ne connaît pas de temps morts dans son programme spatial et anticipe une centaine de lancements tout au long de 2024 pour alimenter ses différents projets, se rapprochant rapidement de SpaceX et ses presque 100 lancements réalisés en 2023 et 144 prévus pour 2024.



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