La sonde BepiColombo de l’ESA continue de se rapprocher de la planète Mercure pour l’étudier en profondeur.
Elle vient d’ailleurs de réaliser un second survol visant à la fois à réaliser des clichés, et à ralentir sa course. Dans les faits, la sonde a déjà réalisé 5 tours de Mercure afin de profiter de la force de gravité de la planète pour freiner sa progression, mais c’est seulement la seconde fois qu’elle profite de l’occasion pour réaliser des clichés de sa surface.
La sonde est encore loin de son objectif et n’atteindra son altitude et sa vitesse d’étude que dans trois ans. Les premières missions scientifiques ne seront lancées qu’en décembre 2025. BepiColombo va ainsi réaliser plusieurs passages autour de Mercure, avec une prochaine procédure de freinage gravitationnel prévu l’année prochaine.
Lorsqu’elle sera en orbite contrôlée, la sonde éjectera l’orbiteur Mio (Japon) ainsi que la sonde européenne MPO (Mercury Planetary Orbiter). Les deux modules devraient étudier Mercure pendant une année.
La planète la plus proche du soleil est l’une des plus méconnues des scientifiques. Jusqu’ici, elle n’a été survolée qu’une poignée de fois au fil de deux programmes : Mariner 10 au milieu des années 1970 et Messenger dans les années 2010.
Les clichés renvoyés par BepiColombo sont issus de caméras utilisées pour surveiller le décollage et le déploiement des antennes de la sonde. Des appareils qui n’ont pas vocation à observer directement les astres, mais qui permettent déjà de révéler quelques particularités de la planète.
On peut ainsi clairement différencier les cratères à la surface de Mercure qui est exposée à des conditions particulièrement extrêmes ; pas d’atmosphère et une température brulante coté soleil, et glaciale coté ombre.