Bonus écologique pour véhicule électrique : il va augmenter mais…

l'Autorité de la concurrence va mettre le doigt dans la prise


En attendant la refonte du calcul du bonus écologique l’an prochain avec la prise en compte de l’impact environnemental durant la production et l’acheminement, le système d’aides à l’achat de véhicules électriques continue d’évoluer.

Le journal Les Echos signale que le gouvernement souhaite augmenter le plafond des subventions à 8000 €, contre 5000 € actuellement et jusqu’à 7000 € pour les ménages modestes, à partir de l’an prochain.

Mais cette évolution ne concernera toujours que les foyers à faibles revenus, tandis que la majorité des acheteurs resteront sur le même palier de 5000 €, instauré depuis le 1er janvier 2023 alors qu’il était de 6000 € précédemment.

Des aides financières mal réparties ?

Autant dire que l’impact de la subvention passée à 8000 € sera limité puisque ce ne sont pas les foyers modestes qui se jettent sur les véhicules électriques, plus onéreux que les véhicules thermiques, sans compter les contraintes de charge électrique.


L’industrie automobile est quelque peu dubitative sur l’intérêt de cette initiative qui n’aidera que très marginalement à inciter à l’achat de voitures électriques tandis que le durcissement du malus sur le poids des véhicules, qui débuterait à 1,6 tonne au lieu de 1,8 tonne actuellement, ajoutera une pression supplémentaire sur les ventes de véhicules thermiques.

En ajoutant l’effet du nouveau bonus écologique qui s’appuiera sur un score environnemental, certains véhicules électriques, notamment chinois, ne seront plus éligibles aux aides d’Etat.

Un bonus écologique toujours plus complexe

Mais cela pourrait également impacter des voitures de constructeurs français ou européens équipés de batteries chinoises produites dans des conditions influant fortement sur leur score.

Le détail du nouveau bonus écologique n’étant toujours pas connu, l’incertitude demeure dans une période compliquée pour les constructeurs avec la prise de conscience de l’avance technique de la Chine et de la puissance économique de ses propres subventions pour faire baisser artificiellement les prix des véhicules électriques de ses constructeurs.

C’est au point que la Commission européenne a décidé d’ouvrir une enquête sur cette distorsion artificielle du jeu de la concurrence, que la Chine critique déjà comme une mesure de protectionnisme injuste.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.