ce qui coince avec leur prix en Europe

Face à l'invasion des voitures électriques chinoises, l'Union européenne veut réagir


Les constructeurs automobiles chinois sont en train de s’inviter sur les marchés européens avec des véhicules proposés à des tarifs bien plus attractifs que ceux des modèles européens.

Si l’industrie chinoise a indéniablement un temps d’avance en matière de production, cela n’explique pas tout et la Commission européenne a annoncé vouloir mener une enquête sur les pratiques et le recours à des aides d’Etat permettant des grilles tarifaires beaucoup plus avantageuses dans le but d’écarter la concurrence pour s’emparer des marchés.

Tandis que la Chine peste contre ce qu’elle considère comme une fausse accusation et menace de représailles, la Commission a commencé à produire les premiers éléments justifiant son accusation.

L’Europe avance ses preuves

Elle indique ains dans un document officiel être « en possession d’éléments de preuve suffisants tendant à montrer l’existence de subventions, d’une menace de préjudice et d’un lien de causalité requis pour l’ouverture d’une enquête« .

Elément intéressant : l’investigation est initiée directement par la Commission européenne et non par une plainte spécifique de l’industrie automobile européenne, rapporte le journal La Tribune, même si les grands patrons ont régulièrement affiché leur agacement face aux pratiques chinoises.


Parmi les éléments de peuve, la Commission affirme détenir des « preuves de l’octroi de prêts, de crédits à l’exportation et de lignes de crédit fournis par des banques publiques« .

Il existerait également tout un arsenal financier d’exonérations diverses et d’abattements permettant d’alléger sensiblement le coût final des véhicules et dont ne bénéficient pas les constructeurs européens.

De la posture à la réalité

L’investigation pourra durer jusqu’à 13 mois et, si les accusations sont confirmées, la sanction pourrait se matérialiser sous la forme d’une hausse des tarifs douaniers sur les véhicules importées, qui passerait de 10% actuellement à plus de 20%.

Encore faudra-t-il qu’une telle mesure n’entre pas en conflit avec d’autres intérêts, en particulier ceux des constructeurs allemands présents sur le marché automobile chinois.

La fermeté apparente du discours, qui va dans le sens d’une évolution plus large de la position de l’Europe vis à vis de la Chine, pourrait donc être largement affaiblie dans la pratique, l’Empire du Milieu restant un partenaire indispensable.



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