Portée par de belles promesses et un prix très séduisant, la Ray a de quoi retenir l’attention. Mais arrive-t-elle à tenir ses engagements en donnant de la voix à votre téléviseur et en tirant parti des points de Sonos ? La réponse d’ici quelques minutes, suivez le guide.
Sonos a surpris son monde en dévoilant une barre de son encore moins chère que la Beam. D’après son fabricant, la Ray est une proposition d’entrée de gamme qui permet de profiter des fonctionnalités Sonos sans se ruiner. Mais en réduisant le nombre de haut-parleurs et en limitant encore davantage sa connectique, peut-elle toujours être recommandée ? C’est ce que nous avons souhaité déterminer en testant la Sonos Ray.
Sonos a donc ajouté une troisième barre de son à son catalogue. À la classique Beam et à la plus élitiste Arc s’ajoute désormais la Ray, l’entrée de gamme du catalogue. Les utilisateurs ont à présent le choix entre une première offre à 299 euros, une deuxième à 499 euros et une dernière à 989 euros.
Sonos Ray au meilleur prix Prix de base : 299 €
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Réputé pour avoir un rapport qualité/prix assez intéressant, la Beam se voit affublée d’une petite sœur qui lui ressemble plutôt en matière de design, mais qui dispose de bien moins d’atouts. En effet, cette ponction de 200 euros, qui permet de faire baisser le prix du ticket d’entrée, ne se fait pas sans un certain nombre de compromis.
Par rapport à une Beam, la Ray devra faire l’impasse sur :
- L’assistant vocal
- La seconde connexion filaire
Ces manques pèsent-ils sur le rendu sonore de la Ray ? Sont-ils rédhibitoires ? Plus généralement, l’entrée de gamme de la marque américaine est-elle une Sonos digne de ce nom ou s’agit-il d’une barre de son au rabais ?
Fabrication/conception : fausse jumelle de la Beam
Lors de la présentation officielle de la Ray, les premiers commentaires faisaient d’elle la quasi-copie de la Beam. La réalité est quelque peu différente. Si, sur l’apparence extérieure, la patte Sonos est évidente, avec un design monobloc caractéristique, le toucher et l’aspect qualitatif sont tout autres. Le châssis en plastique de la Ray détonne quelque peu par rapport aux matériaux plus rigides utilisés habituellement. Malgré ce plastique, le châssis paraît assez solide et il est complété par une grille métallique frontale du plus bel effet.
Globalement, la nouvelle barre de son garde des formes douces et arrondies, et surtout des dimensions très compactes qui satisferont les propriétaires de petits espaces. En effet, avec 55,9 cm de long et 7,1 cm de haut, elle peut se loger sous une grande partie des téléviseurs actuels et n’oblige pas à repenser son installation. Disponible en deux coloris, noir ou blanc, elle reste discrète et s’intègre sans attirer l’attention dans un salon, là encore un bon point qui n’est pas partagé par la majorité des enceintes d’entrée de gamme.
Connectique : sans surprise… et sans HDMI
Le traditionnel point faible des enceintes Sonos se retrouve de manière assez logique sur le produit d’entrée de gamme du fabricant. L’Arc et la Beam n’étaient déjà pas des modèles en matière de connectique, la Ray parvient encore à être plus chiche que ses comparses, ce qui frise l’exploit. En effet, Sonos propose le strict minimum en matière de connectivité avec une simple entrée optique Toslink. Celle-ci est idéale pour une installation simple et rapide, mais offre très peu de polyvalence. D’autant que Sonos fait le choix de se passer du HDMI, le standard majoritaire du moment, ce qui est bien difficile à justifier. Certes, l’enceinte est opérationnelle et compatible avec un grand nombre de téléviseurs, même anciens. L’entrée optique est un choix efficace et compatible avec les signaux DTS et Dolby surround, mais tout de même, réserver la technologie HDMI Arc à partir de la Beam a tout du non sens technologique.
Finalement, ce choix a tout de même un avantage, une installation simplifiée qui ne demandera pas plus de dix minutes. Aussitôt la Ray branchée et l’application lancée, celle-ci vous demandera de désactiver les enceintes intégrées du téléviseur (sur certains modèles, elle le fait même automatiquement). Le reste n’est qu’un processus de validation d’étapes successives jusqu’à la première utilisation. À moins bien sûr de disposer d’un iPhone ou d’un iPad et de pouvoir bénéficier de l’un des atouts maîtres de Sonos : la calibration TruePlay. Celle-ci est réservée aux propriétaires d’un produit sous iOS et permet d’affiner le rendu audio en fonction de la configuration de la pièce dans laquelle se trouve la barre de son.
Une fois l’installation achevée, la Ray se contrôle de trois manières : via l’application, sur la télécommande du téléviseur et, enfin, via les trois touches tactiles sur sa face supérieure. Quant à la commande vocale, si la Ray ne l’intègre pas, elle peut tout de même exécuter un ordre une fois qu’elle est appairée à un produit Sonos compatible avec Alexa, Siri ou Google Assistant.
Qualité audio : mission remplie
Trois fois moins chère que la Arc, la Ray n’est heureusement pas trois fois moins performante. Son objectif est de remplacer avantageusement les enceintes souvent déficientes intégrées à un téléviseur. En ce sens, elle remplie parfaitement sa mission dans la mesure où pour 300 euros, elle offre un rendu audio de qualité tout en s’adaptant à la grande majorité des contenus. Ses quatre haut-parleurs (2 tweeters et 2 mid-woofers) délivrent un son qui manque quelque peu de précision, mais qui s’avère vraiment intéressant. Au regard de son prix, on lui pardonnera son manque d’ouverture ou encore une puissance quelque peu limitée, mais pour les petits espaces auxquels elle semble promise, et pour peu que l’utilisateur ne soit pas un mélomane particulièrement exigeant, la Ray suffit largement.
Enfin, nous avons constaté une différence de rendu assez nette entre une Ray calibrée avec TruePlay et une autre fonctionnant sans la calibration maison. Sur ce point, les utilisateurs d’iOS ont un avantage certain par rapport aux propriétaires de smartphones Android. Le rendu TruePlay, notamment sur les basses, est bien plus juste, quant à la reproduction de la scène sonore, elle est là encore plus cohérente une fois l’enceinte calibrée. Au final, sans disposer des qualités techniques de la Beam ou de la Arc, la Ray parvient à ses fins. Elle offre un rendu agréable et globalement maîtrisé qui conviendra au plus grand nombre.
Une porte d’entrée dans l’écosystème Sonos
Voilà la promesse principale au cœur de l’offre « Ray » de Sonos. La barre de son d’entrée de gamme ne serait sans doute pas au même niveau technique que les autres produits de la marque, mais elle permettrait de mettre un pied dans l’un des écosystèmes les plus plébiscités du marché. Traduisez : vous n’aurez certainement pas la qualité audio d’une Beam, mais vous pourrez poser la première pierre d’un système multiroom performant.
Sur ce point, la promesse est évidemment tenue puisque la Ray, au même titre que les autres produits de la marque, peut s’intégrer à un système audio existant, composé d’une Sonos One ou d’une Roam par exemple, ou être le point de départ d’un nouvel ensemble. Pour les besoins de notre test, nous avons utilisé la Beam dans deux configurations différentes. Seule, en remplacement du système audio du téléviseur, soit son rôle premier, mais aussi en complément de deux enceintes « One » appairées en stéréo. Comme les autres produits de la marque, elle fonctionne grâce à l’application maison qui n’est pas sans défauts, mais qui s’avère très agréable à utiliser au quotidien.
Ce premier pas dans l’écosystème Sonos permet de mettre la main sur des fonctionnalités réservées aux utilisateurs tels que la possibilité de synchroniser ses différentes enceintes ou encore d’avoir accès aux radios de la marque, plus éclectiques que les traditionnelles playlists sur Spotify.