ChatGPT va-t-il tuer le réseau social ?

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Snapchat a-t-il provoqué un exode d’utilisateurs ? En intégrant une version de ChatGPT à son application, le réseau social a en tout cas suscité l’inquiétude de sa communauté. On vous explique pourquoi la dernière idée de la plate-forme suscite la controverse…

Les utilisateurs de Snapchat ont réservé un accueil glacial à My AI, le chatbot animé par ChatGPT. Dans les jours suivants le déploiement du robot conversationnel, les évaluations négatives se sont multipliées sur l’App Store et le Play Store. Pour de nombreux internautes, l’IA est trop intrusive. Snapchat a en effet pris le parti de placer My AI en haut de la liste des conversations de ses 375 millions d’usagers dans le monde.

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Bad buzz pour Snapchat

Une étude menée par CloudTech24, une société de sécurité informatique londonienne, et partagée à 01Net, révèle que certains internautes étudient la possibilité de supprimer l’application Snapchat de leur smartphone. Les recherches sur Google pour « delete Snapchat » ont en effet explosé de 488 % dans le monde à la suite de l’intégration de MyAI, le 20 avril dernier.

Les internautes se sont également renseignés sur la manière de se débarrasser de la plate-forme. Les recherches contenant les mots clés « how to delete Snapchat account » ont grimpé de 70 % sur la même période, et ce, dans le monde entier.

Sur TikTok ou sur Twitter, les avis acides se sont par ailleurs mis à proliférer. Sur la plate-forme chinoise, très prisée des jeunes, le hashtag #SnapchatAI compte actuellement plus de 180 millions de vues. Dans de nombreuses vidéos, les internautes se plaignent ouvertement de cette nouveauté… et s’interrogent sur les pratiques de Snapchat.

Les internautes sont estomaqués : SnapChat collecte leurs données

D’après les experts de CloudTech24, l’intelligence artificielle suscite en effet des inquiétudes en matière de respect de la vie privée. En conversant avec le chatbot, une pléthore d’internautes s’est rendu compte que Snapchat collectait leurs données personnelles, comme leur position géographique. Le réseau social ne s’en est jamais caché – les conditions d’utilisation sont claires à ce sujet. En miroir de la plupart des réseaux sociaux, Snapchat se gave de vos données :

« Lorsque vous utilisez nos services, nous collectons des données sur les types de services que vous avez utilisés et la manière dont vous les avez utilisés ».

Sur son site, Snapchat explique même que la localisation de votre téléphone est bien recueillie :

« Lorsque vous utilisez nos services, nous pouvons collecter des informations sur votre localisation. Avec votre permission, nous pouvons également recueillir des informations sur votre position précise en utilisant des méthodes telles que le GPS, les réseaux sans fil, les tours de téléphonie cellulaire, les points d’accès Wi-Fi et d’autres capteurs comme les gyroscopes, les accéléromètres et les boussoles ».

Parmi les autres données recueillies, on trouve le répertoire téléphonique, des informations relatives à votre smartphone (modèle, système d’exploitation), des cookies, l’adresse IP ou encore « les pages que vous avez visités avant ou après avoir accédé à notre site internet ». Aux dernières nouvelles, 99 % des revenus de Snapchat proviennent de la publicité en ligne, qui repose sur la collecte de données.

Étonnement, il semble que beaucoup d’usagers n’avaient pas conscience des pratiques de l’application. Comme l’explique CloudTech24, ces données sont utilisées pour que les interactions avec MyAI « ressemblent davantage à une conversation avec un ami » :

« certains utilisateurs considèrent cela comme une violation de la vie privée, ce qui soulève des inquiétudes quant à la manière dont leurs données sont utilisées ».

Par exemple, l’IA peut se servir de votre position pour personnaliser ses réponses, en vous conseillant des lieux à visiter à proximité. Il peut aussi adapter ses réponses à votre date de naissance. Snapchat n’avait visiblement pas conscience d’ouvrir la boîte de pandore en surfant sur l’essor de l’intelligence artificielle générative… Face au tollé provoqué par My AI, le réseau social d’Evan Spiegel va-t-il faire marche arrière ?

Source :

CloudTech24



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