Au 1er février 2023, le tarif réglementé de l’électricité augmente de 15%. Le prix de la recharge de sa voiture électrique aussi…
Les propriétaires de véhicules électriques vont payer plus pour recharger leur véhicule à la maison. En effet, le prix de l’électricité va augmenter de 15%. Cette hausse concerne les prix réglementés, ceux d’EDF. Elle peut donc être variable d’un opérateur à un autre, mais le bouclier tarifaire faisant son office, elle sera plafonnée à 15%. Pour la recharge, cette variation est tout sauf anodine. En effet, plus de 80% des recharges en véhicule électrique se font au domicile. Il s’agit donc d’un surcoût permanent qu’il faut ajouter à son budget auto annuel. Mais concrètement quel sera l’impact de cette hausse sur le prix de la recharge ? Combien va coûter le « plein » en électricité à la maison ?
Bien entendu, la réponse à cette question diffère selon le type de contrat auquel le propriétaire est soumis, mais aussi aux heures de recharge se son véhicule. Néanmoins, il est possible d’avoir un aperçu assez précis des conséquences de cette hausse tarifaire en partant d’un cas général.
En effet, En France, le tarif réglementé du kWh est de 0,174 euros jusqu’au 1er février 2023. Passé cette date, c’est à partir d’aujourd’hui, il passe à 0,20 euros. Prenons l’exemple d’un propriétaire d’une Peugeot e-208. Pourquoi ce choix ? D’une part parce qu’il s’agit du véhicule électrique le plus vendu en France en 2022 et qu’il est assez représentatif du marché national. Enfin, la batterie de 50 kWh touts ronds de la lionne aura l’avantage de faciliter nos calculs.
1 euro de plus tous les 50 kWh
Bien entendu, dans le cadre d’une utilisation « normale », un utilisateur lambda n’effectue jamais de recharges de 0% à 100%. D’une part parce qu’il arrive rarement avec une batterie vide chez lui et d’autre part parce qu’il est fortement conseillé de stopper la recharge à 90% de la capacité de la batterie afin de préserver sa longévité. Pour notre étude de cas, nous partirons du principe que la recharge se fait de 10 à 90%, soit pour 40 kWh. Jusqu’à hier, cette charge coûtait 6,96 euros. À partir d’aujourd’hui, elle coûtera 8 euros, soit une hausse légèrement supérieure à un euro pour un quasi plein. Bien entendu, il faudra ensuite rapporter cette hausse au kilométrage annuel effectué avec votre véhicule pour avoir un aperçu plus global.
Enfin, il faut garder en tête que ce calcul est un exemple, mais qu’il est tout à fait possible d’optimiser le coût de la recharge en optant pour une formule « heures creuses ». Toujours chez EDF, cette option permet de faire baisser le prix du kWh à 0,169 euros (il était de 0,147 en 2022). Dans la mesure où la recharge du véhicule se fait le plus souvent la nuit, cette option permet aussi de réduire l’impact de la hausse du tarif de l’électricité. Dans le cas de notre propriétaire de Peugeot e-208, la recharge réalisée en heures creuses reviendrait à 6,76 euros.
Bien entendu, notre exemple de la Peugeot e-208 peut s’appliquer avec un véhicule d’un tout autre gabarit. Prenons un exemple très différent, celui d’un conducteur de la toute nouvelle Audi Q8 e-tron. Certes, compte-tenu de son investissement de départ (98 000 euros), notre utilisateur type sera sans doute moins sensible à la hausse du tarif réglementé de l’électricité… encore que. Il n’en demeure pas moins qu’il devra régulièrement remplir son immense batterie de 106 kWh. Si l’on applique la même formule que pour l’e-208, le prix du plein à la maison pour le Q8 e-tron passe de 14,79 euros à 17 euros.
La hausse de 15% du prix de l’électricité a donc des conséquences réelles pour les utilisateurs de véhicules électriques. Il faudra compter 1 euro de plus par plein effectué au domicile. Le surcoût est certes important, mais le tarif du plein reste toujours bien inférieur à celui de son équivalent en carburant. Néanmoins, il faudra surveiller attentivement l’évolution des prix sur les bornes publiques, et plus particulièrement sur la recharge rapide, pour affirmer que la voiture électrique est bien moins chère à l’usage que le véhicule thermique.