Dark Vador prend sa retraite, mais sa voix lui survivra grâce à l’intelligence artificielle

Dark Vador prend sa retraite, mais sa voix lui survivra grâce à l’intelligence artificielle


James Earl Jones a officialisé sa volonté d’arrêter de donner vie à Darth Vader. Mais sa célèbre voix continuera de tonner grâce à l’intelligence artificielle et une start-up ukrainienne.

« I am your father ». Une voix profonde et sépulcrale, qui enserre, effraie et fascine, et une réplique qui a marqué l’histoire du cinéma. Tout autant que le masque impassible, casque de samouraï futuriste, et la haute stature de David Prowser, la voix de James Earl Jones compose le personnage de Darth Vader, ou Dark Vador en français.

Une voix éternelle

Selon Vanity Fair, l’acteur de 91 ans a annoncé qu’il allait cesser de donner vie aux dialogues d’Anakin Skywalker devenu seigneur Sith. Une décision légitime, mais qui fait évidemment se poser la question de l’après.

Or, justement, l’après est déjà là grâce à la technologie. Ainsi, l’acteur a signé un accord pour que les archives de ses enregistrements vocaux puissent être utilisées afin d’entraîner des outils de synthèses vocales reposant sur des algorithmes d’intelligence artificielle.

L’objectif est ainsi de pouvoir recréer la voix de James Earl Jones quand il était plus jeune, dans le but de l’exploiter pour de nouveaux dialogues de Darth Vader. C’est une fois encore Respeecher qui a été retenue. La start-up ukrainienne a en effet déjà travaillé avec Lucasfilm et Disney. Une première fois dans le cadre de la série Le livre de Boba Fett. Ses ingénieurs s’étaient servis des enregistrements originaux de Mark Hamill pour reproduire la voix du jeune Luke Skywalker.

Une deuxième fois, plus récemment, dans la série Obi-Wan Kenobi. Un des artistes de Respeecher, Bogdan Belyaev, a donné vie à un James Earl Jones jeune pour quelques lignes de dialogues de Darth Vader. Il avait dû précipiter la fin de son travail pour pouvoir envoyer les rendus sonores à Skywalker Sound, en Californie, alors que la Russie commençait son invasion de l’Ukraine.

Selon Vanity Fair, Matthew Wood, un vétéran de Lucasfilm, avait reçu quelque temps après la mise en ligne de la série Obi-Wan Kenobi un message de la famille de James Earl Jones qui indiquait qu’elle était satisfaite du travail. Au générique de la série Disney+, l’acteur américain est crédité pour « avoir guidé le jeu » d’acteur pour Darth Vader. Matthew Wood le décrivait alors comme un « parrain bienveillant ».

Lucasfilm et Disney, une tradition d’innovation

Lucasfilm a toujours été en pointe dans l’utilisation de la technologie, révolutionnant les effets spéciaux avec les deux premières trilogies, analogiquement pour la première et numériquement – et pas forcément pour le mieux – pour la deuxième. Disney est pour sa part un véritable laboratoire de l’innovation.

En 2020, Disney avait révélé Stagecraft, un plateau circulaire mêlant éléments de décor physiquex et un écran de presque 22 mètres de diamètre, qui a notamment été utilisé de manière expérimentale pour Solo : A Star Wars Story, puis pour la série The Mandalorian.

Depuis des années, Disney Research travaille à « la science derrière la Magie », développant aussi bien des technologies de réalité virtuelle que des robots anthropomorphes pour renforcer le réalisme des cascades dans ses films. Le recours à l’intelligence artificielle n’est pas nouveau au sein du géant du divertissement. En interne, de nombreuses recherches sont effectuées et de nombreux travaux sont ainsi publiés. Qu’il s’agisse de moyens de visualiser interactivement des histoires, avec StoryPrint, un cadre pour les narrations interactives en réalité mixte, ou encore des algorithmes visant à prédire l’accueil fait à des narrations courtes sur les réseaux sociaux.

Evidemment, tout comme l’utilisation d’images de synthèses pour redonner vie à un acteur disparu pose question, celle de la technologie pour rajeunir ou ramener d’entre les morts la voix des acteurs peut nous faire nous interroger sur certaines interrogations éthiques. Elle nous confronte aussi bien à la finitude de nos êtres qu’à la redéfinition de ce qu’est l’art théâtral et le rôle de la technologie dans les processus de création.

Source :

Variety



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