D’autres débris russes obligent l’ISS à se mettre à l’abri

D'autres débris russes obligent l'ISS à se mettre à l'abri


Mercredi, la Station spatiale internationale (ISS) a réalisé une manœuvre d’évitement prédéterminée de débris. Dans le cadre de cette manœuvre, les propulseurs du vaisseau cargo russe Progress 81 – qui est amarré au segment russe de l’ISS – ont été allumés pendant un peu plus de 10 minutes.

L’orbite de l’ISS a ainsi pu être ajustée pour lui permettre de s’éloigner davantage de la trajectoire prévue de débris spatiaux. Sans la manœuvre d’évitement, les débris auraient pu passer à moins de 400 m du complexe orbital occupé par sept personnes.

Selon l’Agence spatiale américaine, l’équipage de l’ISS n’a jamais été en situation de danger immédiat. C’est la troisième fois cette année qu’une manœuvre d’évitement de débris orbitaux a lieu. Une moyenne en hausse. En juin et octobre, c’était à cause des débris générés par le test de missile antisatellite russe de mi-novembre 2021. Ce tir antisatellite avait détruit un ancien satellite soviétique.

Des débris d’un étage supérieur de fusée

La troisième manœuvre d’évitement de débris de 2022 pour l’ISS met également en cause des débris russes. Cette fois-ci, il est question d’un fragment de débris de l’étage supérieur d’une fusée. Plus précisément, les débris d’un réservoir toroïdal Fregat-SB permettant l’emport de charges utiles plus lourdes.

Selon l’astronome Jonathan McDowell, le réservoir Fregat-SB s’est désintégré le 8 mai 2020 après 9 années en orbite. Il avait été utilisé pour le lancement d’un radiotélescope spatial Spektr R aujourd’hui hors service. Une fusée Zenit-2SB / Fregat-2CB avait décollé de Baïkonour en juillet 2011.

La manœuvre d’évitement de l’ISS a aussi eu pour conséquence de repousser de 24 heures une sortie extravéhiculaire des astronautes américains Frank Rubio et Josh Cassada. Cette sortie dans l’espace devrait débuter aujourd’hui à 13h30 GMT. Elle doit renforcer le système de production d’énergie de l’ISS, avec l’installation d’un quatrième panneau solaire iROSA de nouvelle génération.

À un mauvais moment

Cette péripétie intervient quelques jours après une fuite externe détectée sur le vaisseau spatial Soyouz MS-22 amarré à l’ISS. Elle a entraîné l’annulation d’une sortie extravéhiculaire russe. Un trou de 0,8 mm dans le vaisseau Soyouz a été repéré, au niveau du système de refroidissement. Il pourrait avoir pour origine l’impact d’une micrométéorite, mais il y a d’autres hypothèses.


Il s’avère que le Soyouz MS-22 aurait pu servir de lieu de refuge et de solution d’évacuation d’urgence en cas de danger immédiat… alors que son intégrité demeure sujette à caution, malgré des informations pour le moment rassurantes. Des essais ont montré que les propulseurs fonctionnent correctement, tandis que les températures et l’humidité à l’intérieur sont dans des limites dites acceptables.

En mars 2023, le Soyouz MS-22 doit ramener sur Terre deux cosmonautes russes et un astronaute américain actuellement à bord de l’ISS. D’ici la fin de ce mois, l’Agence spatiale russe devrait décider si ce vaisseau spatial est apte à le faire ou s’il faudra avancer à mi-février l’envoi de la mission Soyouz MS-23 pour assurer leur retour.

N.B. : Source images : Nasa.





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