Derrière le flop du métavers, la réussite de la réalité virtuelle

Derrière le flop du métavers, la réussite de la réalité virtuelle


Il y a peu, parler de métavers était on ne peut plus tendance. Depuis que le groupe Facebook a donné le « la » en se rebaptisant Meta Platforms en octobre 2021, on se prenait à rêver de refaire sa vie ou d’en avoir une autre avec son avatar dans un nouveau monde immersif, casque de réalité virtuelle rivé sur la tête. Le monde d’après allait être virtuel.

Mais, sur la planète Internet, une nouvelle mode chasse rapidement l’autre. Web3, blockchain, cryptomonnaie, NFT, métavers… tous ont été récemment coiffés au poteau par une intelligence artificielle (IA) répondant au nom de ChatGPT. Lancé fin novembre 2022 par la start-up américaine OpenAI, ce robot conversationnel a ouvert la voie à d’autres IA, dites génératives de textes (Bard de Google, LLaMA de Meta, My AI de Snapchat, etc.), d’images (DALL-E 2 d’OpenAI, Stability AI de Stable Diffusion, Midjourney, etc.), ou encore de musiques (comme Flow Machines de Sony).

L’IA créative a-t-elle tué le métavers ? Microsoft a investi des milliards de dollars dans OpenAI pour mettre du « ChatGPT » dans son moteur de recherche Bing. « Je suis très impressionné par le taux d’amélioration de ces intelligences. Je pense qu’elles auront un impact énorme, a prédit, en janvier, le cofondateur de Microsoft Bill Gates. Je ne pense pas que le Web3 soit si important ou que le métavers seul soit révolutionnaire, mais l’IA est assez révolutionnaire. »

Les sirènes des « chatbots »

Les investisseurs sont maintenant attirés par les sirènes de ces chatbots créateurs. « De temps à autre, un univers arrive et provoque une explosion de nouvelles entreprises. On a vu ça avec Internet, puis avec le mobile. L’IA pourrait être la prochaine plate-forme. Certaines catégories subissent une contraction de leur valorisation et des sources de financement, mais pas l’IA générative », a indiqué à l’Agence France-Presse Shernaz Daver, associée de la société de capital-risque Khosla Ventures.

Le métavers et son cortège d’univers virtuels et de réalités augmentées n’ont pourtant pas dit leur dernier mot. Pekka Lundmark, PDG de l’équipementier de télécommunications finlandais Nokia, les voit même ringardiser les smartphones. « La 6G et le métavers pourraient faire des smartphones une chose du passé, prédit-il. Les lunettes de réalité augmentée et virtuelle deviendront une interface plus couramment utilisée en 2030. Les gens auront également des appareils directement implantés dans le corps. »

Plus sceptique, le père de la console de jeux PlayStation (PS) de Sony, Ken Kutaragi (ancien PDG de Sony Computer Entertainment), ne croit pas aux mondes tout immersifs : « Le métavers consiste à faire du quasi-réel dans le monde virtuel, et je ne vois pas l’intérêt de le faire. La technologie devrait fondre le réel et le cyber plutôt que de les séparer. » Devenue Sony Interactive Entertainment, la filiale du géant japonais mise gros sur son nouveau casque PS VR 2 (pour la console PS5).

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