Des restes d’une autre planète cachés au coeur de la Terre ?

le satellite météorologique dernière génération nous renvoie un cliché saisissant de la Terre


L’histoire de la Terre a été marquée par une collision avec un corps céleste de grande taille il y a 4,5 milliards d’années qui a propulsé dans l’espace une partie de notre planète, ce qui donnera naissance à la Lune.

Cette proto-planète, baptisée Theia, serait toujours présente en partie dans le manteau de la Terre, expliquant la présence de deux blobs, des formations rocheuses plus denses que le reste du manteau, observée au sein de notre planète et dont on cherchait l’explication.

Cette dernière est apportée par de nouvelles modélisations dont les résultats sont publiés dans la revue Nature. Elle tend à confirmer l’hypothèse de la présence de restes de Theia amalgamés avec la Terre qui avait été précédemment formulée en lui apportant une validation technique.

Les restes de Théia enfouis au coeur de la Terre

Considérant que l’immense impact avait dû laisser des traces, les chercheurs se sont intéressés à ces régions atypiques des couches internes de la Terre que les ondes sismiques traversent plus lentement, signalant une plus grande densité par rapport à leur environnement.

Des simulations par ordinateur ont tenté de modéliser la collision entre Théia et la Terre et les résultats tendent à confirmer qu’une partie de Théia s’est enfoncée profondément dans le manteau de la Terre puis s’est condensée par la suite pour former les fameux blobs.


L’événement a dégagé une telle énergie que le manteau de la Terre, alors en cours de refroidissement, s’est reliquéfié. Une partie du matériau de Théia s’est logé dans la couche fondue tandis qu’une autre s’est retrouvée au niveau d’une couche plus profonde et moins ramollie du manteau, constituant les deux régions distinctes de plus forte densité.

La modélisation a également le mérite d’expliquer la formation de la Lune à partir de la matière éjectée lors de l’impact, expliquant pourquoi la composition de notre satellite naturel est si proche de celle du manteau terrestre.

Une théorie qui reste à confirmer

Les chercheurs reconnaissent toutefois que si leur modélisation est un peu plus qu’une simple exploration théorique, il faudra trouver des éléments tangibles pour confirmer l’origine des blobs.

La présence de ces éléments plus denses au sein du manteau contribuent par ailleurs à des phénomènes géologiques importants comme des remontées de magma vers la surface de la Terre.

Ces caractéristiques feraient aussi de la Terre une planète rocheuse atypique avec une composition interne légèrement dissymétrique qui contribue à alimenter des phénomènes volcaniques actifs quand d’autres planètes rocheuses plus homogènes ont pu se refroidir plus rapidement.



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