Devenu chef de Twitter, Elon Musk partage une étrange théorie du complot

elon musk twitter


Elon Musk continue de se faire remarquer. Peu après avoir pris le contrôle de Twitter, l’homme le plus riche du monde a relayé une théorie complotiste au sujet de l’agression de Paul Pelosi.

Ce dimanche 30 octobre, deux jours après le rachat de Twitter, Elon Musk partagé une théorie du complot sur son compte. L’homme d’affaires, qui a passé tout le week-end dans les locaux de Twitter à San Francisco, a réagi à un tweet d’Hillary Clinton dans la matinée.

Dans son message, l’ancienne candidate démocrate à l’élection présidentielle évoquait l’agression du mari de Nancy Pelosi. L’époux de la cheffe des démocrates au Congrès a en effet été agressé à son domicile le 28 octobre 2022 dans la soirée.

Un homme armé d’un marteau a pénétré dans la demeure du couple à San Francisco. À la recherche de la démocrate, absente ce soir-là, il est tombé par erreur sur Paul Pelosi, 82 ans. Violemment agressé, l’octogénaire a été transporté à l’hôpital. Il souffre d’une fracture crânienne, mais ses jours ne sont pas en danger.

L’agresseur a été identifié comme David Depape, un homme de 42 ans qui a tenu plusieurs blogs complotistes. Il fait surtout partie des soutiens de Donald Trump qui prétendent que l’élection de 2020 a été truquée. Pour Hillary Clinton, les violences subies par Paul Pelosi peuvent être directement imputées « au Parti républicain et à ses porte-paroles, qui répandent régulièrement des théories haineuses et délirantes du complot » concernant les démocrates.

« Il est choquant, mais pas surprenant, que la violence en soit le résultat. En tant que citoyens, nous devons les tenir responsables de leurs paroles et des actes qui s’ensuivent », assène Hillary Clinton.

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Elon Musk partage des fake news

Dans le sillage de l’agression, une pluie de fausses informations s’est à nouveau propagée sur les réseaux sociaux. Contre toute attente, Elon Musk a partagé l’une de ces théories en réponse au tweet d’Hillary Clinton.

« Il y a une petite possibilité que les apparences soient trompeuses », expliquait Elon Musk à ses 123 millions d’abonnés.

Le nouveau patron de Twitter accompagnait son message d’un lien vers le Santa Monica Observer, un média conservateur connu pour propager des informations inexactes. NewsGuard, la société évalue les sites d’information avec l’aide de journalistes, estime que le média est « tout sauf digne de confiance ». De son côté, le LA Times rappelle que le Santa Monica Observer publie très souvent des théories complotistes sans la moindre preuve. Il a notamment partagé une théorie expliquant d’Hillary Clinton est décédée et qu’un clone s’est présenté contre Donald Trump en 2016.

L’article du Santa Monica Observer affirmait que Paul Pelosi a contracté les services d’un prostitué ce soir-là. Après avoir consommé de l’alcool, l’octogénaire se serait battu avec le jeune homme. L’article s’appuie sur une vieille rumeur, très relayée par les militants d’extrême droite, assurant que Paul Pelosi est gay. Avec l’aide des démocrates, Nancy Pelosi mettrait tout en œuvre pour cacher la vérité à ses électeurs depuis des décennies.

Peu après la réponse d’Elon Musk, le site web du journal s’est retrouvé hors-ligne suite à un afflux inattendu d’internautes. Par la suite, le Santa Monica Observer a été inondé de commentaires contestant sa version des faits.

Dans l’après-midi de dimanche, Elon Musk a finalement supprimé son tweet, qui croulait déjà sous les commentaires choqués. Quelques heures plus tard, le milliardaire s’est amusé du bad buzz en partageant un article du New York Times, qui couvrait l’affaire.

Fidèle à lui-même, Elon Musk laisse entendre que c’est plutôt le New York Times qui propage des fausses informations sur la toile. Le milliardaire fait vraisemblablement référence à un rapport du média évoquant des licenciements massifs chez Twitter. Elon Musk a démenti vouloir précipiter les renvois pour éviter de devoir verser des actions aux employés. Par contre, le nouveau chef du réseau social n’a plus évoqué l’affaire Pelosi.

Source :

LA Times





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