Pour nombre d’entreprises utilisatrices, le ROI des déploiements en intelligence artificielle générative constitue la problématique du moment. Les fournisseurs, qu’il s’agissent des éditeurs ou des sociétés de conseil, considèrent d’ores et déjà que les résultats sont là.
C’est la conclusion de l’enquête réalisée par Numeum auprès des acteurs du numérique en France.
Ainsi, ils sont 69% de répondants à témoigner de gains de productivité permis par l’intégration de la GenAI. 60% estiment en outre avoir accéléré l’innovation sur leurs produits.
GenAI dans le quotidien des salariés, mais encadrée
Enfin, 40% d’entreprises déclarent avoir optimisé leurs processus internes. En clair, du côté des fournisseurs, la “maturité est donc bel et bien présente” sur l’IA générative et la technologie tient ses promesses.
Pour mesurer la maturité du secteur, l’enquête note notamment que les outils d’IAGen se sont démocratisés auprès des salariés. La “grande majorité” des sociétés du numérique “autorisent leurs collaborateurs à utiliser l’IA générative au quotidien pour des tâches plus ou moins critiques.”
Numeum y voit une “preuve de maturité de l’ensemble de l’écosystème numérique.” Le syndicat patronal observe cependant que l’adoption rapide doit s’accompagner de responsabilités. Et cela passe en particulier par la mise en place d’une “gouvernance claire et préalablement définie.”
Les éditeurs font évoluer rapidement leur offre
Les règles encadrant l’usage visent notamment à “assurer la transparence et la fiabilité des opérations”, mais aussi à “anticiper les risques futurs que l’utilisation de certains outils publics pourrait éventuellement poser à leur entreprise.”
Mais le principal enjeu pour des fournisseurs, c’est bien entendu de proposer de nouvelles offres embarquant de l’IA générative afin de dégager des revenus supplémentaires. Et dans ce domaine, ils se montrent très actifs.
En effet, “certains éditeurs ont modifié jusqu’à 75 % de leur propre offre alors qu’une grande partie des entreprises de l’écosystème du numérique ont déjà transformé entre 50 et 75 % des outils proposés à leurs clients”.
Les clients réclament un partage de la valeur générée
Cependant, l’émergence de la GenAI s’accompagne aussi “de plusieurs effets de bords”. Le principal, c’est la pression des clients sur les prix en partant du principe que la technologie simplifie leurs opérations. Les clients attendent donc une répercussion des gains sur leurs coûts.
Or, les éditeurs, s’ils enregistrent des gains, signalent qu’ils sont avant tout qualitatifs. “En somme, la qualité augmente sans forcément diminuer le coût global de la tâche”, analyse Numeum. Difficile dès lors de baisser les prix.
Concernant les impacts, Numeum s’est aussi intéressé à ceux d’ordre environnemental. 52% des répondants disent les prendre en considération. Le syndicat anticipe l’importance croissante de ces préoccupations.
“A mesure que son utilisation va se démocratiser, une optimisation de son fonctionnement et de sa consommation va se mettre en place”, prévoit-il. La prise en compte de ces métriques dans les appels d’offres devrait d’ailleurs y contribuer.