faute d’alunissage, la mission finira dans le Pacifique

à défaut d'aller sur la Lune, l'alunisseur s'offre un baroud d'honneur


La mission Peregrine, lancée le 8 janvier dernier, devait être un grand moment pour l’exploration lunaire en faisant poser un alunisseur conçu par la firme Astrobotic dans le cadre d’une mission CLPS (Commercial Lunar Payload Services) pour laquelle la NASA délègue la conception et le déroulé à une entreprise privée.

Si le décollage avec un lanceur lourd Vulcan Centaur, dont c’était le tir inaugural, s’est bien déroulée, la mission a vite rencontré un problème, dès sa mise en orbite autour de la Terre.

La mission Peregrine change d’objet

Une valve mal refermée a laissé échapper le propergol destiné à l’alunissage, compromettant dès le début la mission principale. Après analyse de la situation et la voyant desespérée, Astrobotic a tout de même décidé d’essayer d’en tirer le meilleur parti en activant tous les instruments scientifiques et les charges utiles mobilisables durant le périple qui a rapproché son véhicule de la Lune avant de revenir vers la Terre.


L’alunisseur Peregrine d’Astrobotic

Cela a permis de collecter d’intéressantes informations sur l’environnement spatial entre la Terre et son satellite naturel qui serviront pour préparer de futures missions. Astrobotic prépare elle-même une nouvelle génération d’alunisseur qui intègrera les données récupérées à cette occasion.

La courte existence de la mission Peregrine doit finalement s’achever ce 18 janvier par une destruction à l’occasion de son entrée dans l’atmosphère terrestre. Le point d’entrée a été soigneusement choisi et va tenter d’être tenu en dépit des incertitudes liées au système de propulsion.

Retour au-dessus du Pacifique

Il se fera au-dessus de l’Océan Pacifique, à 500 kilomètres au sud-ouest des îles Fidji, dans une zone de plusieurs centaines de kilomètres de long dans laquelle pourraient éventuellement tomber des débris non consumés.

Mission Peregrine retour Terre

Astrobotic et la NASA ont discuté de la possibilité de laisser la sonde manquer la Terre et se perdre dans l’espace mais le système de propulsion reste suffisamment actif pour permettre sa destruction contrôlée dans l’atmosphère.

Elle y perdra ses charges utiles scientifiques mais aussi les objets symboliques qu’elle devait poser sur la Lune, dont des cendres humaines et l’ADN de plusieurs anciens présidents américains, ainsi que des messages rédigés par des enfants, qui finiront donc tous leur voyage sur Terre.

Une nouvelle tentative d’alunissage avec un véhicule produit par une entreprise privée, Intuitive Machines, doit être réalisée dès le mois de février.



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