GenIAl.intradef, la plateforme d’IA générative des Armées

GenIAl.intradef, la plateforme d’IA générative des Armées



Un an plus tôt, le ministère français des Armées lançait sa stratégie ministérielle sur l’intelligence artificielle. Objectif : passer à l’échelle et d’industrialiser les usages, pour les tâches administratives comme dans les missions opérationnelles.

Le ministère se dotait en outre de l’Agence ministérielle pour l’IA de Défense. En 2025, il dispose d’une première solution d’IA générative à l’échelle : GenIAl.intradef.

Celle-ci est présentée comme une plateforme d’IA générative multiservices.

Un chatbot qui parle la langue des militaires

GenIAl.intradef est en production depuis le début de l’année et accessible à l’ensemble des agents, civils et militaires. Sans fournir de détails techniques, notamment au sujet du ou des LLM embarqués, le ministère qualifie son produit de GenAI de sécurisé et souverain.

La plateforme a pour but de faciliter et soutenir l’activité des métiers au quotidien. Développée par les équipes du centre d’expertise données et IA du Secrétariat général pour l’administration (SGA), GenIAl.intradef a fait l’objet d’expérimentations sur plusieurs mois avant un déploiement progressif.

La solution des Armées fournit aux utilisateurs cinq fonctionnalités récurrentes parmi les GPT privés, à commencer par un chatbot pour les questions et l’aide à la rédaction. Le ministère précise que le modèle a été entraîné pour “mieux manipuler le vocabulaire” de ses agents.

Cloud C1DR et socle Artemis.IA aussi déployés

“Ce modèle bénéficiera d’améliorations permanentes pour continuer à s’adapter et s’enrichir”, indique-t-il encore. La plateforme propose par ailleurs un synthétiseur de documents, un traducteur, une fonction de transcription de l’audio en texte, ainsi que de l’océrisation.

L’OCR ou reconnaissance de caractères permet de convertir automatiquement des contenus textuels d’une image en un fichier texte. Le ministère fait savoir que d’autres fonctionnalités sont en cours de développement pour un déploiement courant 2025.

Les Armées soulignent que leur outil d’IA générative bénéficie des investissements récents réalisés dans le domaine des technologies, dont C1DR, un cloud hébergé sur le réseau intradef, et Artemis.IA, un socle sécurisé pour le déploiement de services d’IA.

Le temps économisé réalloué au processus d’état-major

Le ministère indique également s’être doté de capacités de calcul, vraisemblablement des CPU et surtout des GPU, pour répondre aux besoins en ressources de calcul des applications d’IA. Guillaume Vimont, chef du centre d’expertise données & IA du SGA, tient par ailleurs à insister sur la complémentarité de l’IA avec l’humain.

“Cet outil du quotidien ne remplacera pas l’humain. L’agent reste l’unique acteur de ses décisions. En facilitant de nombreuses tâches, l’IA donne finalement plus de valeur à l’intelligence humaine”. Une manière de réfuter toute hypothèse de réduction de postes dans un contexte de lutte contre le déficit public ?

“L’objectif consiste à réallouer le temps économisé au profit des étapes critiques du processus d’état-major qui nécessitent un plus fort investissement en réflexion. Il faut le voir comme un outil puissant permettant l’amélioration de la qualité des travaux”, répond Olivier Aguillon, chef du C2Lab IA à l’Etat-major des armées.



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