Huawei lancera bientôt en France, son concurrent très beau et très cher du Galaxy Z3 Fold 

Huawei lancera bientôt en France, son concurrent très beau et très cher du Galaxy Z3 Fold 


Depuis le début de son aventure smartphone, Huawei a à cœur de concurrencer la qualité Apple sur tous les plans. Avec le lancement européen de sa quatrième génération de smartphone pliant, le Mate Xs 2, le géant chinois veut aussi s’attaquer au géant coréen Samsung, roi du genre avec ses Fold et ses Flip.
Plus léger, avec plus de surface utile d’écran, plus résistant, sans effet de pliure sur l’écran, etc. toutes les comparaisons ou presque que faisaient Huawei ciblaient le fleuron de Samsung.

Déjà lancé en Chine, le Mate Xs 2 est un bijou de hardware – nous l’avons eu entre les mains et le niveau de finition est excellent. Sa nouvelle charnière est promise comme étant super résistante, la pliure est vraiment invisible, et la surface d’affichage très confortable.
L’écran est volontairement plus grand (7,8’’ contre 7,6’’), plus défini (2480 x 2200 contre 2208 x 1768 pixels) et plus dense en pixels (424 dpi contre 374 dpi) que le Galaxy Z Fold 3. Le tout en étant moins lourd, avec 255g contre 271g pour l’appareil de Samsung. Huawei met même en avant que son terminal fait environ le même poids qu’un iPhone 13 Pro Max avec sa coque, pour une surface d’écran doublée.

La présentation de Huawei a mis l’accent sur les matériaux comme de la fibre de verre de pointe, sur la complexité et la solidité (charnière renforcée, protection multicouches de l’écran). Ils permettent à Huawei de revendiquer des chiffres de comparaison assez impressionnants. Par rapport au Mate Xs (2e génération de pliant chez Huawei), le Mate Xs 2 est 2,5 fois plus résistant aux chutes, 2,8 fois plus résistant aux impacts et 1,4 fois plus résistant à la pression. Un travail de renforcement très important pour un téléphone comportant un tel mécanisme.

Côté spécifications techniques, l’écran est évidemment à 120 Hz, et le Snapdragon 888 qui l’anime est épaulé par 8 Go de RAM et compte sur 512 Go de stockage.

Triptyque photographique

La partition photo consiste en un classique triptyque : l’ultra grand-angle (éq. 13 mm f/2.2, 13 Mpix) et le grand-angle (éq. 23 mm f/1.8, 50 Mpix utilisée en 12,5 Mpix) du P50 Pro et une évolution du petit téléobjectif du P40 Pro+, un équivalent 85 mm f/2.4 de 8 Mpix (allongée par rapport au 80 mm original).

Un trio de modules qui bénéficie du savoir-faire de Huawei en matière de traitement de l’image (XD Optics pour la réduction des défauts optiques, etc.). Mais on sent que Huawei n’est plus à son maximum. Si on ne peut pas reprocher l’absence de 8K, la limite de la vidéo 4K à 30p (au lieu de 60 i/s) est regrettable et en deçà de la concurrence.

La caméra frontale consiste en un nouveau capteur de 10,7 Mpix dont on ignore tout de la taille, coiffée d’une optique ultra grand-angle ouvrant à f/2.2 (sans plus de précision pour la focale).
Lors de notre prise en main, l’appareil était rapide à la mise au point en dépit des conditions de luminosité exécrables, mais toujours en retrait par rapport à Apple – cela a toujours été le cas pour l’AF de Huawei.

Limité à la 4G, et toujours sans Google

Que Huawei soit un roi du hardware, cela sonne un peu comme une évidence. Si le géant chinois avait réussi à devenir numéro Un mondial, ce n’était pas par hasard. L’entreprise chinoise faisait – et fait toujours – office de référence en matière de qualité, de fabrication et de technologies, notamment en imagerie.

Mais depuis cet âge d’or, Donald Trump et son administration sont passés par là, et le Mate Xs 2 pâtit de cette guerre américaine. Privé d’Android et des services Google (Google Mobile Services), il doit se contenter en Europe de son fork d’Android EMUI 12, et de son app store AppGallery.
Si Petal Search et le système de chargement d’application (« sideloading » des fichiers APK) est une béquille, l’expérience utilisateur des Européens et Occidentaux très tournés vers les apps et les services Google est loin d’être équivalente au confort d’Android, où il n’y a pas besoin de bidouille.
Malgré les lourds investissements dans Harmony OS, Huawei, par le biais de ses représentants, à qui nous avons parlé, semble très motivé par l’idée de récupérer la licence. Mais cela dépend moins d’Alphabet/Google que du gouvernement américain.

Même son de cloche côté hardware et communication : champion mondial des équipements 5G et des SoC 5G (Huawei fut le premier à intégrer un modem 5G dans une puce haut de gamme), la firme chinoise est privée de production de ses puces… et donc de 5G. Le gouvernement US a consenti à laisser Qualcomm vendre les puces de génération antérieure (Snapdragon 888), mais avec le modem 5G désactivé.

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Le Mate Xs 2 offre donc les performances de pointe des terminaux de 2021. Et le plus gros détenteur de brevets 5G au monde est bloqué à la 4G. Si cela n’est pas grave dans la vie de tous les jours, cette limite va à l’encontre même du discours marketing que Huawei a tenu ces dernières années pour mettre en avant son savoir-faire.

Le Mate Xs 2 est censé arriver en France à partir du mois de juin à 1 999 euros.



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