Intel présente Aurora genAI, son ChatGPT expert en sciences

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Intel vient d’annoncer la création de son propre modèle d’IA. Baptisée Aurora genAI, cette intelligence artificielle est destinée à aider la recherche scientifique en s’appuyant sur la puissance de calcul considérable du superordinateur de l’entreprise…

Intel a multiplié les annonces lors de l’International Supercomputing Conference (ISC) 2023. Lors d’une conférence organisée à Hambourg, le titan des microprocesseurs a levé le voile sur le projet Aurora genAI, son propre modèle linguistique analogue à GPT d’OpenAI, Llama de Meta ou encore PaLM de Google.

L’initiative est chapeautée par Intel en collaboration avec le laboratoire national d’Argonne, l’un des plus importants centres de recherche des États-Unis, et Hewlett Packard Enterprise (HPE). D’autres partenaires, comme des universités américaines ou le ministère de l’Énergie des États-Unis, vont également intervenir dans le projet.

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Une IA pour assister la recherche

Le modèle de langage se distingue par le type de données sur lesquels il est entraîné. Pour former l’IA générative, Intel s’appuie en effet sur un corpus en grande partie composé de textes et de données scientifiques, couvrant des domaines variés comme la biologie, la chimie, la science des matériaux, la physique ou encore la médecine. Du code informatique lié aux sciences a aussi été injecté dans l’algorithme. Le modèle est donc taillé pour assister les scientifiques dans leurs recherches.

Parmi les cas d’utilisation du modèle l’IA, Intel évoque notamment la conception de nouvelles molécules, la synthèse de nouveaux matériaux ou la création de nouvelles expériences en biologie, chimie ou science du climat. L’entreprise estime aussi que Aurora genAI peut contribuer à la recherche sur le cancer ou à la lutte contre le réchauffement climatique. 

De plus, le modèle tire son épingle du jeu grâce à ses 1000 milliards de paramètres. C’est bien plus que les modèles d’IA déjà sur le marché, dont Palm (540 milliards), LaMDA (137 milliards) ou encore GPT-3 (175 milliards). Pour mémoire, ce sont les paramètres qui déterminent la capacité de traitement d’un modèle. Plus il y a de paramètres, plus un modèle d’IA est capable de générer des réponses précises aux questions des utilisateurs. Sur le papier, Intel a mis au point le plus grand modèle de langage au monde.

Le superordinateur Aurora

Le modèle d’Intel n’est donc pas capable de tourner sur n’importe quelle machine. Pour animer ce modèle linguistique, Intel s’appuie d’ailleurs sur un superordinateur de son cru, l’Aurora. Armé de puces dédiées au calcul de haute performance et l’IA, les CPU et GPU Xeon, celui-ci est capable d’offrir jusqu’à deux exaflops de puissance. Il sera théoriquement le superordinateur le plus puissant au monde, devant le Frontier, développé par l’Oak Ridge National Laboratory (ORNL), qui a dépassé le seuil d’un exaflop l’année dernière. D’après Rick Stevens, directeur associé du laboratoire national d’Argonne, le modèle a d’ailleurs été expressément mis au point pour « exploiter tout le potentiel du superordinateur ».

L’arrivée du superordinateur, exclusivement conçu pour le centre de recherche d’Argonne, a été repoussée à de multiples reprises par le passé. Intel a longuement revu l’architecture de la machine au cours de l’année écoulée. Finalement, « Chipzilla » s’est arrêté sur un impressionnant total en partie composé de 21 248 processeurs Xeon, organisés en 10 000 lames, 1 024 nœuds de stockage et un réseau Ethernet haute performance fourni par HPE.

Intel précise que le lancement d’Aurora est prévu dans le courant de l’année. Dans la foulée, le modèle linguistique, qui repose sur les performances de la machine, sera également mis à disposition des scientifiques d’Argonne.

Source :

Intel



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