iPadOS s’ouvrira bien à la concurrence en Europe cet automne

iPadOS 17 écran de verrouillage


Apple respectera les dispositions du règlement européen sur les marchés numériques (DMA) cet automne pour iPadOS. Le constructeur aurait pu contester le statut de contrôleur d’accès du système d’exploitation de ses tablettes, mais il n’en fera rien.

Alors qu’iOS est tenu de s’ouvrir à la concurrence depuis début mars en vertu du DMA, ce n’était pas le cas du proche cousin iPadOS. La Commission européenne y a mis bon ordre cette semaine, en décidant finalement que le système d’exploitation des tablettes devait également respecter les dispositions du texte.

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La question des frais pour les technologies de base

iPadOS n’atteignait pourtant pas le seuil du nombre d’utilisateurs minimal fixé par le règlement (45 millions chaque mois), mais Bruxelles a estimé que cela n’allait pas tarder. Apple aurait pu renâcler en contestant le statut d’iPadOS, mais plutôt que de se lancer dans une longue procédure, le constructeur a annoncé que le système d’exploitation allait bel et bien intégrer les changements apportés à iOS en début d’année.

Lire iPadOS va devoir autoriser les boutiques alternatives et le sideloading en Europe

Les utilisateurs européens d’iPad pourront donc profiter du sideloading (installation d’apps en dehors de l’App Store), des boutiques alternatives comme AltStore et des autres ouvertures à la concurrence exigées par l’UE, à partir de cet automne. Apple a en effet six mois pour mettre en place le Meccano logiciel.

Sur iOS et bientôt sur iPadOS, les développeurs peuvent choisir le nouveau programme Alternative Business Terms qui leur permet de bénéficier de tous ces changements — ils ont aussi la possibilité de ne rien changer et de rester chez Apple comme avant. Si les bénéfices de ces conditions européennes sont intéressantes (comme par exemple l’utilisation d’un système de paiement alternatif à celui de l’App Store ou une commission réduite à 17 %, et même 10 % dans certains cas), il y a toujours cette épée de Damoclès des frais pour les technologies de base.

Les développeurs qui signent pour le nouveau programme sont en effet tenus de verser 0,50 € pour chaque installation annuelle, au-delà du premier million d’installations. Cette somme reflète, selon Apple, la « valeur » fournie aux développeurs en termes d’outils, de technologies et de services. Ces frais dits CTF bloquent de nombreux développeurs, et c’est ce qui explique pourquoi le DMA n’a pas (encore) été cette révolution des apps sur l’iPhone.

Car cela peut monter assez vite, pour peu qu’une application devienne virale. C’est pourquoi Apple a modifié une fois encore les règles liées aux CTF. D’une part, aucun frais ne sera demandé si un développeur ne tire aucun revenu de son application : si elle est gratuite, sans publicité ni achats intégrés, alors Apple ne touchera rien.

Par ailleurs, les développeurs qui génèrent moins de 10 millions d’euros par an bénéficieront d’une période de grâce de 3 ans durant lesquels ils ne paieront rien, même si leurs apps dépassent le seuil du premier million d’installations. C’est une manière de protéger les petits développeurs de la faillite au cas où une application fait un carton monumental. Il n’en reste pas moins qu’Apple présentera la facture passés les 3 ans, ce qui est reculer pour mieux sauter.

Ces dispositions passeront-elles la rampe auprès des développeurs et de la Commission européenne ? Nul doute que l’exécutif européen voudra examiner ces nouveaux termes de très près. Des changements ne sont donc pas à exclure dans les prochains mois.

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Source :

Apple



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