Dans sa gamme de systèmes d’exploitation Kylin, la Chine dispose désormais d’openKylin pour ordinateur. L’initiative n’est pas nouvelle, mais c’est une étape majeure avec une mouture estampillée 1.0 de cette distribution Linux.
Kylin a connu diverses évolutions au fil des années et a fait ses débuts avec un socle FreeBSD, avant de passer à une base Linux. Hormis NeoKylin, il y a également eu un projet Ubuntu Kylin s’appuyant sur Ubuntu.
openKylin 1.0 est introduit par la presse d’État chinoise comme le premier système d’exploitation pour ordinateur (desktop) à code source ouvert de la Chine, et co-développé par plusieurs développeurs. Elle met en avant une boutique d’applications d’un millier de logiciels tiers, dont WPS Office, WeChat et QQ.
Un projet communautaire
Sur le site d’openKylin, il est fait mention d’un projet communautaire qui compte plus de 270 membres (avec forcément de nombreuses entreprises chinoises) et plus de 4 000 contributeurs.
Il est précisé que le système d’exploitation openKylin 1.0 prend actuellement en charge les architectures x86, ARM et RISC-V pour PC et tablettes. Avec les architectures ARM et RISC-V, divers nano-ordinateurs et dispositifs pour le développement ou dans le cadre de l’enseignement sont de la partie.
Selon la presse chinoise, la gamme de systèmes d’exploitation Kylin est déjà utilisée dans des secteurs tels que l’administration publique, la finance, les télécommunications, l’énergie, les transports, la santé, l’éducation et jusqu’aux programmes spatiaux de la Chine.
La caution open source face à Windows
En Chine, le système d’exploitation Windows du groupe américain Microsoft est très largement majoritaire sur ordinateur, et ce malgré les multiples et récurrentes tentatives du pays pour proposer des alternatives.
Avec openKylin, c’est le choix de l’open source qui est fait. Il est toutefois difficile de savoir s’il n’y aura pas quelques entorses en la matière.
La version 1.0 d’openKylin est en tout cas annoncée dans un contexte de grande défiance (mutuelle) vis-à-vis des États-Unis et pour une souveraineté technologique, sans dépendre en particulier de technologies américaines.