La Chine veut son réseau satellite de communications quantiques inviolables

La Chine veut son réseau satellite de communications quantiques inviolables


En ces temps de montée des tensions, protéger ses communications des écoutes indiscrètes peut être un atout stratégique considérable, surtout si l’on peut utiliser des technologies de pointe pour y parvenir.

La Chine a déjà testé avec succès ces dernières années les échanges sécurisés par satellite en utilisant un chiffrement quantique. Le satellite QUESS a déjà permis en 2017 de tester les composants techniques et de valider les concepts d’une communication ultra sécurisée.

Sur ces bases, le pays veut désormais développer un réseau entier de satellites de communication quantiques en orbite basse et moyenne. L’Académie des Sciences chinoises prépare avec l’agence aérospatiale chinoise NSSC (National Space Science Center, équivalent de notre CNES) les conditions pour bâtir une constellation de satellites répondant à ces impératifs.

Des communications hautement sécurisées à longue distance

Il doit permettre de réaliser des transmissions hautement sécurisées d’informations et le réseau profitera des connaissances accumulées avec la mission QUESS, notamment en matière de téléportation quantique et d’intrication quantique.

Ces méthodes permettent de vérifier que rien n’est venu pertuber (ou écouter) des communications lors de leur transmission et constituent le summum de la protection des échanges de données.


Les détails du projet restent légers mais il reposerait sur un premier ensemble de trois à cinq satellites de moins de 100 Kg placés en orbite héliosynchrone à 8000 km d’altitude.

Ils serviront de jonction à des satellites en orbite basse capable de couvrir des villes et permettront de réaliser des communications sécurisées longue distance. Un premier satellite de test Jinan-1 aurait été lancé en 2022 pour servir de démonstrateur en orbite basse.

Les communications quantiques, enjeu stratégique de demain

Au-dessus, des satellites plus proches des orbites géosynchrones serviront de points fixes pour assurer des communications quantiques constantes d’un bout à l’autre du pays et au-delà.

L’expérience QUESS a également permis de travailler sur les stations de contrôle au sol, ce qui avait conduit à des démonstrations de communications avec sécurisation quantique de bout en bout entre plusieurs villes chinoises.

La Chine n’est pas la seule à envisager de bâtir une constellation de satellites pour des communications quantiques. L’agence spatiale européenne ESA y réfléchit aussi mais l’Empire du Milieu semble avoir un temps d’avance et déjà une certaine expertise pratique dans le domaine.





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