la France se prépare à défier la Chine sur les batteries

l'Autorité de la concurrence va mettre le doigt dans la prise


L’Europe a fait le choix de passer à une motorisation électrique d’ici 2035 mais les acteurs du secteur automobile européen risquent de se faire doubler sur ce marché naissant par la Chine, plus avancée sur cette transition.

Tandis que les réflexions sont en cours pour tenter de faire une vraie place aux constructeurs européens, alors qu’une guerre des prix se joue déjà avec les entreprises chinoises, l’effort se porte aussi sur la production des composants principaux.

Le gouvernement français veut une production de 2 millions de véhicules électriques dans l’Hexagone d’ici la fin de la décennie et il faudra pour cela des batteries électriques en quantité suffisante.

Une Vallée de la batterie pour gagner l’indépendance

Une gigafactory pour produire des batteries Li-Ion est inaugurée ce jour à Douvrin, dans le Pas-de-Calais. Elle est pilotée par ACC (Automotive CellS Company), co-entreprise entre Stellantis, Mercedes et TotalEnergies et débutera sa production durant l’été avant d’être opérationnelle d’ici la fin de l’année.


Elle devrait offrir une capacité annuelle de 13 GWh en 2024 et grimper à 40 GWh à partir de 2030, permettant d’équiper au moins 500 000 véhicules annuellement et même d’envisager une exportation de batteries françaises.

Ce premier site de production sera suivi par trois autres, également implantés dans les Hauts-de-France pour créer une « Vallée de la batterie » capable de générer 20 000 emplois dans une région fortement désindustrialisée et touchée par la transition du secteur automobile.

Plusieurs sites de production, un écosystème en construction

Outre ACC, on trouvera le groupe AESC-Envision pour livrer Renault à partir de 2025, mais aussi Verkor et ProLogium (également pour Renault, avec des batteries solides) sur différents sites à Douai et Dunkerque.

L’une des difficultés sera de parvenir à sécuriser les approvisionnements en métaux tels que le nickel, le cobalt ou le manganèse des cathodes des batteries Li-Ion, très largement dépendants du bon vouloir de la Chine.

D’autres technologies de batteries sont à l’étude qui pourraient se passer de ces métaux (comme la batterie Lithium-Soufre) mais demanderont encore plusieurs années de travaux avant leur commercialisation effective.

La concentration de sites de production de batteries dans une même zone devrait toutefois permettre d’agréger tout une chaîne de valeur, des fournisseurs au recyclage.



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