La Marine veut son drone sous-marin autonome de combat

La Marine veut son drone sous-marin autonome de combat


Du conflit entre l’Ukraine et la Russie à la menace de la rébellion Houthis en Mer Rouge, les drones ont acquis un rôle majeur dans les conflits modernes comme moyen de harcèlement et d’attaque en profondeur loin dans le territoire ennemi, sans avoir à engager des moyens humains sur le terrain.

Souvent peu coûteux, parfois construits à partir d’appareils commerciaux, ils constituent une menace avec une capacité d’épuisement des ressources adverses par les dégâts qu’ils peuvent faire et par le coût des moyens engagés pour y répondre.

Les drones sont en train de devenir un outil indispensable pour les armées du monde entier, qu’il s’agisse d’obtenir de l’information ou de disposer de moyens offensifs.

Les drones navals, l’autre outil stratégique

A côté de ces drones peu coûteux, on trouve des drones militaires de plus grande taille destinés amenés à remplacer des véhicules pilotés par des humains. D’abord dirigés à distance par des pilotes, ils seront de plus en plus combinés à des intelligences artificielles capables de prendre un certain nombre de décisions par elles-mêmes.

Les drones aériens ont la part belle dans cette nouvelle logique guerrière mais il en existe d’autres qui présentent tout autant d’intérêt, à l’instar des drones sous-marins. La guerre entre l’Ukraine et la Russie, encore elle, a montré les capacités des drones marins ou sous-marins pour harceler une flotte ennemie, voire lui causer des dégâts sévères.


Démonstrateur de drone UCUV au large de Toulon (credit : Naval Group)

La Marine Nationale s’y intéresse aussi et la DGA (Direction Générale de l’Armement) vient de commander à Naval Group la construction d’un démonstrateur de drone sous-marin militaire autonome, dit UCUV pour Unmanned Combat Underwater Vehicle.

Naval Group au coeur du projet

Il s’agira même ici d’un XL-UUV, un drone sous-marin de grandes dimensions. Naval Group a déjà travaillé sur le sujet avec un premier prototype mis à l’eau l’an dernier et la nouvelle commande vise à améliorer cette première ébauche sur plusieurs points.

La DGA indique ainsi que la nouvelle commande permettra le « perfectionnement du drone dans son autonomie décisionnelle et sa capacité à naviguer en toute sécurité« . 

Naval Group aura ensuite à charge de construire et mettre à l’eau un « démonstrateur de longue endurance de plus de 10 mètres et de plus 10 tonnes« . Ce nouvel accord-cadre s’inscrit dans l’effort de développement de drones navals prévu dans la loi de programmation militaire 2024-2030.

Au-delà du maître d’oeuvre Naval Group, c’est tout un ensemble de petites entreprises et de sous-traitants qui participeront à l’élaboration du futur drone sous-marin de combat et sans équipage de la Marine Nationale.



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