La montée en puissance du marché de l’open source se poursuit en France

La montée en puissance du marché de l




Le marché du logiciel libre en France poursuit sa progression. Il représente aujourd’hui 11% du marché du numérique et 16% des services, selon une étude annuelle présentée conjointement cette semaine par le CNLL, Numeum et Systematic Paris-Région.

La filière des entreprises de l’open source près de 6 milliards d’euros dans l’Hexagone en 2022. Le chiffre d’affaires de la filière devrait même croître plus vite que celui du marché global des logiciels et services numériques dans les cinq prochaines années, d’après le rapport. 

Dans l’ensemble, la diffusion du cloud a permis de renforcer l’usage
de l’open source. L’étude note que dans les logiciels Open
Source, le SaaS représente 29% en 2022 et deviendra majoritaire à
l’horizon 2027 – par opposition aux logiciels on-premise qui perdent du
terrain.

« Année après année, l’Open Source continue sa croissance, avec une perspective très encourageante de près de 8% par an entre 2022 et 2027. Cette forte progression montre l’influence grandissante de l’Open Source sur l’économie numérique en France, comme en Europe » déclare Marc Palazon, président de la Commission Open Source et administrateur de Numeum.

Besoins accrus en compétences

Les organisations qui adoptent l’open source prennent en compte les économies de coûts dans la balance, et mettent avant « la facilité de collaboration et le développement des compétences ».

Mais la filière a aussi besoin de recruter. L’étude souligne que la filière devra former et recruter « plus de 26 000 nouveaux équivalents temps plein (ETP) d’ici à 2027 », pour grossir les rangs des 64 000 salariés actuels.

Les besoins concernent les postes de développeurs, les profils DevOps ou marketing, comme les architectes et consultants métier. Les demandes sont fortes en termes de langages de programmation (Java, Javascript, PHP, Python, etc.), de solutions technologiques (Docker, Drupal, etc.) et de bases de données (MySQL, PostgresSQL, etc.) mais aussi en termes d’applications métier Open Source.

Pour renforcer l’écosystème, certains acteurs demandent aussi une véritable politique industrielle. « Parmi les mesures que nous attendons : une politique d’achat volontariste de la part du secteur public ; des financements dédiés qui tiennent compte des modèles économiques spécifiques au logiciel libre ; des mesures pro-concurrentielles qui limitent la capacité des acteurs en position dominante à verrouiller le marché au détriment des PME ; des exigences renforcées autour des standards ouverts ; une politique de formation dédiée » détaille Stéfane Fermigier, co-président du CNLL.





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