Le réseau de recharge électrique prend du retard en France : sur les 100 000 bornes imposées dans les objectifs de l’Union Européenne sur le territoire en 2020, seules 69 428 bornes sont actuellement en service.
Et quand bien même trouver une station de recharge rapide à proximité n’est pas toujours un problème, encore faut-il qu’elle soit libre… Avec des charges qui vont de 20 min à plus d’une heure, la situation est particulièrement complexe pour les usagers et cela freine également l’adoption massive au véhicule électrique (en marge des prix).
Mais la NASA a peut-être une solution : l’agence spatiale américaine a récemment publié un billet de blog dans lequel elle décrit un système de refroidissement nouvelle génération qui pourrait permettre d’accélérer la recharge des véhicules électriques.
A la base, il s’agit de l’adaptation d’une technologie développée à l’Univesité de Purdue qui a abouti à la conception d’un module FBCE ( Flow Boiling and Condensation Experiment) qui vise à transférer de la chaleur pour garantir le fonctionnement de certains appareils à une température très précise (notamment les systèmes d’énergie à fission nucléaire).
Jusqu’à 1400 ampères dans un câble, sans surchauffe
Le système pourrait être combiné à des stations de recharge pour permettre de doper la puissance de l’ampérage jusqu’à 1400 ampères pour une charge complète de seulement 5 minutes.
Actuellement, les systèmes de recharge les plus poussés sont bridés à 520 ampères tandis que les bornes domestiques se limitent à 150 ampères.
Ces limites proviennent du dégagement thermique lors du passage du courant dans un câble, qui va croissant avec l’ampérage. En cas de trop forte puissance, le risque de surchauffe augmente, il est donc crucial de refroidir les systèmes.
La technologie de la NASA permet de multiplier par 4,6 le courant électrique qui transite dans les câbles, et ce, sans surchauffe via un liquide diélectrique capable d’évacuer jusqu’à 24,22 kilowatts de chaleur.
En théorie, le câble ainsi créé peut délivrer jusqu’à 2400 ampères, bien plus que les 1400 ampères permettant une charge complète de véhicule en 5 minutes.
Reste à savoir si cette technologie peut être mise en application sans risques, et à grande échelle.