La relance des réacteurs nucléaires prend du retard

4 centrales en arrêt prolongé pour des probèmes de corrosion


L’hiver sera compliqué pour l’approvisionnement en électricité de l’Hexagone, surtout s’il est froid. Dès à présent, le gouvernement a présenté un plan de sobriété énergétique et appelle aux éco-gestes pour réduire la consommation d’énergie afin d’éviter le risque de coupures d’électricité ponctuelles ou, pire, un black-out généralisé.

Dans cette tension du marché de l’énergie, la remise en service des réacteurs nucléaires à l’arrêt est un enjeu stratégique. Certains le sont pour maintenance, d’autres pour vérifier les problèmes de corrosion des tuyaux sur certains équipements et le total des réacteurs inactifs reste important puisque près de la moitié des installations sont stoppées.

EDF a promis de les relancer progressivement d’ici 2023 mais les retards et contraintes s’accumulent, mettant en péril un calendrier déjà très serré. Si trois réacteurs ont été redémarrés ces derniers jours (Nogent 1, Bugey 2, Cruas 4) et que Paluel 2 doit l’être ce jour, il en reste 25 (sur 56) toujours à l’arrêt et certaines remises en route vont devoir être retardées.

Surveillance de corrosion, maintenance, grève…

Il faudra compter une semaine de plus pour le réacteur de Nogent, dix jours du côté de Gravelines et Cruas tandis que l’un des réacteurs de Flamanville devra patienter un mois et demi, soit fin novembre, avant d’être de nouveau opérationnel, selon BFMTV.

Sur l’ensemble des réacteurs inactifs, 15 le sont pour la vérification des soudures suite aux problèmes de corrosion détectés sur certaines installations il y a plusieurs mois.

credit image : Markus Distelrath

Les autres suivent leur parcours de maintenance selon des calendriers qui ont pu être reportés pour cause de confinement durant la pandémie, mais aussi du fait d’un mouvement social chez EDF pour obtenir des hausses de salaire, générant des décalages dans les phases de maintenance.

Une situation problématique dès les premières chutes de température

Ces retards au redémarrage des réacteurs impacteront-t-ils l’approvisionnement général en électricité en France cet hiver au point de créer des perturbations importantes ?

Plus le temps passe et plus le risque augmente, dans un contexte de production faible d’électricité et de crise énergétique plus large avec flambée des prix et approvisionnements difficiles pour d’autres sources d’énergie.

Selon un expert du cabinet conseil Kepler cité par Marianne, « on estimait auparavant que la situation devenait tendue quand les températures tombaient à 5 ou 6 degrés sous les normales de saison. Cette année, compte tenu de l’état du parc, il risque d’y avoir des problèmes dès 2 degrés sous les normales« .



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