Le Kremlin vient de porter de lourdes accusations en direction des États-Unis après avoir découvert qu’un grand nombre d’iPhone de cadres de son pays sont infectés par un logiciel espion.
Un centre d’alerte cyberrusse a récemment tiré la sonnette d’alarme, indiquant que des attaques étaient en cours dans le pays via la messagerie d’Apple iMessage. Les victimes recevaient un message contenant une pièce jointe qui, même sans l’ouvrir, était en capacité d’infecter sournoisement l’appareil de l’utilisateur. Le message était ensuite automatiquement effacé et le programme malveillant lancé en arrière plan afin de collecter des données sur l’utilisateur.
Des logiciels espions dans les iPhone russes
La Russie rapporte ainsi que plusieurs diplomates et hauts fonctionnaires auraient été ciblés par cette attaque. Kaspersky a confirmé la situation, sans pour autant accuser les États-Unis, mais précise que les appareils peuvent être réinfectés même après un redémarrage. L’attaque aurait débuté en 2019 pour les premières victimes et elle concerne toutes les versions d’iOS.
Le FSB (renseignements russes) est quant à lui bien plus formel sur l’origine de l’attaque et accuse Apple d’avoir volontairement fourni à la NSA un backdoor sur ses appareils pour organiser un espionnage à distance et en toute discrétion.
Ces accusations prennent sens si l’on se rappelle de Pegasus, le logiciel israélien utilisé en 2021 et qui avait ciblé nombre de personnalités politiques à travers le monde. En outre, Edward Snowden avait déjà évoqué des missions identiques avec l’interception de smartphones et PC portables à destination d’organisations criminelles ou de gouvernements d’Amérique du Sud lors du transit pour l’installation de logiciels espions.
Pour l’instant, ni Apple ni Washington ne se sont exprimés sur le sujet.