la sonde Voyager 1 a encore perdu la parole

la sonde Voyager 1 a encore perdu la parole


Plus de quarante ans après son lancement et désormais aux confins de notre système solaire, la sonde Voyager 1 de la NASA poursuit bravement son périple au-delà de la limite de la zone d’influence du Soleil pour se retrouver dans le milieu interstellaire proprement dit.

Sa réserve d’énergie, alimentée par un réacteur RTG (radioisotope thermoelectric generator) générant de l’énergie via la désintégration naturelle du plutonium) s’amenuise, ce qui a obligé à couper certains instruments, mais la sonde fournit toujours des données scientifiques et peut recevoir des commandes des opérateurs sur Terre.

Les équipements vieillissent toutefois et subissent l’effet des rayonnements cosmiques, conduisant à certains dysfonctionnements. En 2022, un incident avait conduit à la réception de données incohérentes, avec toujours la crainte de ne plus pouvoir piloter la sonde et vérifier que son antenne est correctement pointée vers la Terre.

Voyager 1 transmet du charabia

Le problème avait finalement été résolu mais une nouvelle difficulté est signalée par la NASA : la sonde Voyager 1 semble connaître un souci avec l’un de ses trois ordinateurs de bord.

Le FDS (Flight Data System), chargé de récupérer les données scientifiques et de statut technique de la sonde, ne parvient plus à communiquer correctement avec le module de télécommunications TMU, conduisant à l’envoi de données incorrectes vers la Terre.


Les instruments scientifiques de Voyager

Les ingénieurs sur Terre ne reçoivent plus qu’un enchaînement répété de 0 et de 1 au lieu des données scientifiques et opérationnelles habituellement envoyées par la sonde.

Les équipes de la NASA cherchent l’origine du problème et la situent plutôt pour le moment du côté du FDS chargé d’empaqueter les données avant leur envoi vers la Terre par l’intermédiaire du TMU.

La sonde toujours à l’écoute

La bonne nouvelle est que Voyager 1 continue de recevoir et d’exécuter des commandes adressées depuis la Terre, ce qui laisse une marge de manoeuvre pour tenter de mettre en place des correctifs, même si cela pourrait demander plusieurs semaines de travail avant de pouvoir de nouveau récupérer les précieuses données transmises par la sonde.

Plusieurs obstacles empêchent une résolution rapide : le logiciel utilisé a plus de quarante ans et nécessite de consulter les documentations d’origine avant de tenter des opérations qui n’étaient pas prévues initialement et dont il faut peser d’abord toutes les conséquences.

La sonde évolue par ailleurs à 24 milliards de kilomètres de la Terre et chaque commande nécessite 22,5 heures pour lui parvenir…et autant de temps pour valider la réponse dans l’autre sens, soit une latence de 45 heures pour les ingénieurs avant de savoir si une nouvelle commande a eu l’effet escompté.



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