La réponse du berger à la bergère. Le Centre national de la musique (CNM) a répliqué à Spotify, qui a annoncé hier que le prix de ses forfaits allait augmenter en raison de la « taxe streaming », en fait une ponction de 1,2 % du chiffre d’affaires sur le secteur du streaming pour aider au financement de l’institution.
Spotify a laissé clairement entendre hier que la taxe allait servir non pas aux artistes, mais à financer le budget administratif du CNM. Tout faux, répond le Centre dans un communiqué repris par Radio France: « Le produit de la taxe est intégralement investi dans les programmes d’aides financières que l’établissement déploie à destination des projets des artistes et entreprises de la musique pour soutenir l’émergence, la diversité et le développement international de la musique française ».
Le CNM s’oppose à Spotify
Les sous récupérés grâce à cette contribution de Spotify et des autres services de streaming serviront également au financement de l’observatoire de l’industrie musicale, « indispensable à la compréhension des enjeux du secteur et que l’établissement mène en toute indépendance ».
Le Centre s’oppose aussi à Spotify sur la question du « budget administratif », évalué par le service à un peu plus de 20 millions d’euros. Une somme qui « ne correspond pas » à ce poste budgétaire : elle couvre en fait « les moyens alloués par l’établissement aux dispositifs non financiers à destination des professionnelles et professionnels de la musique : centre de formation pour les artistes et leurs entourages, guides-métiers, rendez-vous de conseil, outils de promotion, etc. ».
Un dialogue de sourds donc, chacun devrait camper sur ses positions… Et au bout du compte, ce sont les consommateurs qui paieront plus cher leur abonnement à Spotify.
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Source :
Radio-France