La télésurveillance médicale est en plein essor pour connecter patients et soignants

La télésurveillance médicale est en plein essor pour connecter patients et soignants


Le secteur de la santé numérique a connu une accélération sans précédent depuis la pandémie, portée par l’essor des dispositifs médicaux et de la téléconsultation. Le marché de la télésurveillance médicale connaît lui aussi une croissance phénoménale.

Selon une récente étude de Juniper Research, le nombre total de personnes utilisant des solutions de monitoring à distance atteindra 115 millions en 2027, contre 75 millions en 2023. Cela représentera 1,4% de la population totale. A mesure que les dispositifs médicaux s’imposent dans le paysage, le
rapport de Juniper Research exhorte les fournisseurs de services de
santé à exploiter pleinement les données générées par les appareils
connectés.

Ces solutions trouvent tout leur sens quand il s’agit par exemple de prendre en charge les personnes âgées, suivre les patients atteints de maladies chroniques ou encore accompagner le retour à la maison des patients après une période d’hospitalisation. La télésurveillance permet au personnel médical de surveiller l’état de santé de leurs patients à l’aide de dispositifs connectés qui récoltent des données de santé en temps réel et donnent l’alerte si nécessaire.

Du potentiel du côté des maladies cardiaques

Le rapport précise que sur les 115 millions de patients qui utiliseront des dispositifs médicaux en 2027, 90 millions seront des patients cardiaques. « Compte tenu de la forte prévalence mondiale des maladies cardiaques, le rapport recommande aux prestataires de soins de santé d’utiliser les solutions de télésurveillance médicale pour surveiller la fréquence cardiaque et la pression artérielle des patients cardiaques à domicile afin de réduire le nombre de patients hospitalisés. »

Selon le rapport, l’accélération de la téléconsultation à horizon cinq ans s’expliquerait principalement par la « pression » que subissent les systèmes de santé, avec notamment la pénurie de personnel clinique et l’espace limité dans les hôpitaux.

Toutefois, certains patients ne sont pas forcément « familiarisés avec la technologie » commente Cara Malone, auteure de l’étude. « Les fournisseurs doivent donner la priorité à la simplification des appareils grâce à des améliorations logicielles, tout en intégrant l’éducation des patients pour améliorer les résultats des soins de santé » dit-elle.

Le rapport recommande en outre que les dispositifs médicaux « intègrent pleinement l’IA » pour permettre aux professionnels de santé « d’améliorer l’efficacité des processus de triage médical grâce à un modèle prédictif proactif de prestation de soins ».

Deux nouveaux décrets en France

A la différence de la téléconsultation, qui consiste de réunir en virtuel et de façon ponctuelle
le médecin et son patient en lieu et place d’une consultation
classique, la télésurveillance s’inscrit sur le temps long et suppose une remise à plat du
système de santé.

La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 a acté l’entrée des activités de télésurveillance dans le droit commun en France. Si l’entrée en vigueur de ce dispositif s’est faite attendre, une nouvelle étape a été franchie le 31 décembre dernier, date à laquelle deux décrets ont été publiés au Journal officiel. Le premier porte sur les modalités d’évaluation et d’inscription au remboursement de la télésurveillance et le second sur la déclaration des activités de télésurveillance des équipes soignantes aux agences régionales de santé (ARS).

Pour l’heure, la télésurveillance a fait l’objet d’une expérimentation à
travers le programme ETAPES (Expérimentations de télémédecine pour
l’amélioration des parcours en santé). Ce programme, mené depuis 2014,
porte sur cinq pathologies et déploie près d’une centaine de projets de
télésurveillance. Il s’achèvera le 1er juillet 2023.





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