La vidéosurveillance algorithmique va faire l’objet de deux nouveaux tests ce week-end en région parisienne

La vidéosurveillance algorithmique va faire l’objet de deux nouveaux tests ce week-end en région parisienne


La préfecture de police de Paris a autorisé, mercredi 17 avril, la SNCF et la RATP à expérimenter la vidéosurveillance algorithmique (VSA) de vendredi à lundi, à l’occasion d’un concert à la Défense Arena et du match de football opposant le Paris Saint-Germain (PSG) à l’Olympique lyonnais (OL).

La VSA, parfois aussi appelée « vidéosurveillance intelligente », consiste à faire analyser les images de caméras de vidéosurveillance en temps réel par des logiciels programmés pour détecter certains événements spécifiques. Un premier test de cette technologie avait été réalisé les 3 et 5 mars à l’occasion de deux concerts du groupe Depeche Mode, à l’Arena de Bercy à Paris. L’expérimentation de ces outils à des fins sécuritaires a été votée dans la loi relative aux Jeux olympiques et paralympiques, adoptée il y a un an.

« Le service RATP Sûreté est autorisé à mettre en œuvre le traitement algorithmique dénommé “Cityvision” et développé par la société Wintics du 20 avril à 14 heures au 21 avril 2024 à 6 heures, à l’occasion du concert du groupe Black Eyed Peas dans la salle du Paris La Défense Arena le 20 avril 2024 », selon un arrêté de la Préfecture de police de Paris publié mercredi. Ce traitement exploitera les images issues des caméras installées dans les stations Nanterre-Préfecture (RER A) et La Défense – Grande-Arche (RER A et ligne 1 de métro).

Détection d’intrusion

Le second arrêté de la préfecture de police autorise la SNCF à exploiter, « du 19 au 22 avril », « les images issues des 118 caméras installées en gare de Paris-Gare de Lyon et du pont du Garigliano » pour la 30e journée de Ligue 1 de football, qui opposera le PSG à l’OL, dimanche au parc des Princes. Au début du mois, les tests réalisés au concert de Depeche Mode concernaient déjà le logiciel de la société Wintics, qui a remporté l’appel d’offres en Ile-de-France et dans les infrastructures de transports en commun.

Les logiciels déployés pour analyser les images de certaines caméras chercheront à détecter l’intrusion en zone interdite au public ou sensible, les mouvements de foule dans des zones à risque, une densité anormalement élevée ou encore la présence d’un bagage abandonné. Des cas d’usage prévus dans le décret d’application, publié en 2023.

« Les opérations de collecte, de consultation, de communication, de modification et d’effacement des images faisant l’objet d’une analyse algorithmique, ainsi que les signalements générés par le traitement font l’objet d’un enregistrement. Ces données sont conservées douze mois », précisent les arrêtés. Des panneaux et affiches d’information ont été installés aux entrées et sorties des zones d’expérimentation dans la gare de Lyon, à Paris, et du pont du Garigliano, ainsi qu’aux stations Nanterre-Préfecture et La Défense-Grande Arche.

S’il est prévu d’expérimenter, pendant les Jeux olympiques, cette technologie qui a soulevé de nombreux débats en matière de vie privée au moment du vote de la loi, les autorités ont récemment concédé qu’elle ne serait déployée que de façon limitée au cours des JO. Un rapport sénatorial publié le 10 avril a émis des doutes sur le fait que la technologie puisse être pleinement opérationnelle au moment des Jeux. La reconnaissance faciale, elle, est déjà utilisée en France dans certains cas, mais elle n’est pas incluse dans l’expérimentation de la VSA pendant les JO de Paris 2024 et autres grands événements publics présentant un risque de sécurité.

Le Monde avec AFP

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