Les anciens ennemis vont connecter leurs technologies de manière à déployer un jour à grande échelle des flottes sans conducteur pour le transport de marchandises.
Malgré leurs affrontements passés, Uber et Waymo annoncent aujourd’hui un accord dans le domaine des camions autonomes. Il s’agit d’un partenariat entre Waymo Via, la solution de conduite autonome de la filiale d’Alphabet, et Uber Freight, une plate-forme logistique qui permet de mettre en relation des chauffeurs et des clients pour transporter des marchandises.
We’re bringing together the power of the Waymo Driver with the scale of @UberFreight‘s vast network and marketplace technology to partner for the long-haul. Discover what this means for Waymo Via and the future of transportation logistics: https://t.co/dStSFzNIIM pic.twitter.com/V77yhu8i5o
— Waymo (@Waymo) June 7, 2022
L’objectif ? Déployer sur les routes américaines et à grande échelle sur le réseau Uber Freight des camions autonomes équipés par la technologie de pilotage automatique de Waymo Driver lorsque les camions seront prêts. En attendant, Waymo utilisera Uber Freight avec sa propre flotte en test pour mieux appréhender la façon dont les camions peuvent gérer les livraisons.
D’après Alphabet, cela permettrait de répondre à une demande croissante de transport, alors que le secteur souffrirait d’une pénurie de chauffeurs et d’une augmentation du prix des carburants. “L’avenir de l’industrie reposera sur une combinaison de camions à conduite autonome et à conduite humaine déployés efficacement et à grande échelle sur un réseau numérique et optimisé”, déclare Uber dans son communiqué de presse.
Waymo compte déjà un service commercial de taxi autonome à la demande pour le grand public : Waymo One. Mais il est concentré uniquement dans les régions de Phoenix et San Francisco.
Des affrontements en justice par le passé
Cette union a de quoi surprendre vu le passé mouvementé de ces deux acteurs. Tout avait pourtant bien commencé. Google avait même injecté 250 millions de dollars dans Uber en 2013 et certains de ses cadres avaient siégé à son conseil d’administration. Mais les choses s’étaient dégradées à partir du moment où Uber s’était mis en tête de développer sa propre technologie de voiture autonome et qu’il avait débauché des piliers de la Google Car.
En 2018, Waymo avait traîné Uber en justice. La filiale d’Alphabet accusait Uber de lui avoir volé des secrets industriels, notamment concernant le Lidar des voitures autonomes. Mais les deux sociétés avaient fini par passer un accord à l’amiable après l’ouverture du procès. L’ex-ingénieur de Google Anthony Levandowski n’avait toutefois pas échappé aux poursuites et à la condamnation, après avoir plaidé coupable d’avoir emporté des informations confidentielles en partant chez Uber.
Uber a depuis cédé sa division de voiture autonome à la start-up Aurora, tout en y investissant 400 millions de dollars. Une réorganisation opérée fin 2020, après les difficultés rencontrées sur son activité VTC à cause de la pandémie.
Source :
Uber