Après Renault et sa 4L, Dacia et son Manifesto, c’était au tour d’Alpine de lancer son Mondial de l’Auto parisien. La marque sportive du groupe y présentera un concept très futuriste. Trop ?
Alpine avait lâché le morceau. Le salon de l’Auto de Paris, du 17 au 23 octobre, devait être un moment fort pour la marque sportive de Renault. Et pour cause, son dernier concept allait y être présenté. Celui-ci, c’est l’Alpenglow et son officialisation il y a quelques heures, ne fera pas que des heureux. En effet, les fans de la marque espéraient avoir un aperçu du futur électrique de leur constructeur (Alpine prépare actuellement trois véhicules 100% électriques censés faire entrer la marque dans une nouvelle ère). Ils attendront. Car au lieu de parler du futur proche, Alpine a préféré se projeter vers un avenir plus lointain et donc plus incertain pour lequel l’Alpenglow fait figure d’étendard. Le show car d’Alpine est un concept pur jus, de ceux qui embarquent plus d’idées que de technologies. Néanmoins, à y regarder de près, il ne s’agit pas uniquement d’une coquetterie de designer, l’Alpenglow recèle d’indices et autres notes d’intention sur ce que seront les futurs modèles de la marque.
Ce qu’ils ne seront pas en revanche, du moins pas immédiatement, ce sont des véhicules à hydrogène. Pourquoi ? Parce que même si le concept d’hypercar d’Alpine fonctionne avec ce type de motorisation, le constructeur ne sait pas encore quelle technologie à hydrogène, il sera amené à utiliser. Si l’Alpenglow confirme qu’Alpine prépare une voiture de sport avec un moteur à hydrogène, il est impossible de dire pour le moment si celui-ci fonctionnera de paire avec un moteur thermique ou s’il utilisera une pile.
Un concept de voiture et de marketing à la fois
Pour trouver d’autres indices du futur d’Alpine, il faut évidemment se pencher sur le concept en lui-même et plus particulièrement son design. L’Alpenglow est une hypercar très profilée qui dispose d’une place centrale pour le pilote. Celui-ci est enveloppé dans une bulle de verre en forme de goutte, elle-même entourée d’un habitacle tout en longueur. Les designers de la marque disent s’être inspirés de la forme des combinaisons de wingsuit. Une idée de légèreté qui se prolonge sur différents aspects transparents de la carrosserie, l’aileron par exemple. Ici, le détail qui compte, c’est la ligne directrice rouge qui traverse le concept d’un bout à l’autre en son centre. C’est de là que l’Alpenglow tire son nom puisque ce mot désigne « un phénomène lumineux qui laisse transparaître un filet de lumière horizontal teinté de rouge sur les montagnes avant le lever et après le coucher du soleil ».
Cet avant-propos doit préparer le fan d’Alpine au choc suivant : la marque va abandonner sa couleur bleue typique, le fameux bleu Alpine pour adopter le bleu de ce concept. Là où d’aucuns y verront un joli bleu nuit, la marque préfère parler d’un bleu « composé de très fines nacres qui génèrent des effets liquides, des lumières et des ombres changeantes, comme sur la surface d’un plan d’eau ou d’un océan, ainsi qu’un volume très marqué et dense ». Libre au lecteur de choisir son camp.
Enfin, le dernier élément qui pourrait rester de cet Alpenglow, c’est le volant. Alpine entend reprendre les bonnes idées de ce « volant intuitif, sportif », à savoir des « des boutons ergonomiques, fixés dans la même position sur tous les modèles ». Vous l’aurez compris, nous sommes loin de la révolution annoncée. Si l’Alpenglow évoque un futur lointain pour Alpine, il sera intéressant de voir quelles idées du concept car seront reprises dans les voitures électriques actuellement en préparation. La marque sportive de Renault travaille à l’élaboration d’une citadine, d’un SUV compact et d’un coupé. Réponse en 2024.
Source :
Alpine