Le futur de Windows s’annonce bien compliqué

Windows 11


Microsoft devrait sérieusement secouer le cocotier de Windows dans les prochains mois, quitte à compliquer les choses pour les constructeurs comme pour les utilisateurs.

Chez Microsoft, c’est toujours un petit peu compliqué comme on l’a encore vu lors du déploiement de la dernière grosse mise à jour de Windows en septembre dernier. Copilot, le « compagnon IA » annoncé avec pertes et fracas, aurait dû apparaitre dans cette version mais finalement non.

Vous êtes plutôt Germanium ou Hudson Valley ?

À en croire la feuille de route dévoilée par Windows Central, les utilisateurs n’ont pas fini de s’arracher les cheveux. Microsoft préparerait donc une mise à jour majeure de la plateforme Windows pour 2024, connue sous le nom « Germanium ». Il y aurait aussi dans les tuyaux de l’éditeur une autre version plus évoluée, baptisée « Hudson Valley », basée sur « Germanium ».

Windows « Germanium » serait prévu pour le mois d’avril 2024, tandis que « Hudson Valley » ne serait pas finalisé avant août prochain. De fait, les OEM (constructeurs de PC) ne pourraient pas livrer d’ordinateurs avec « Hudson Valley » avant septembre ou octobre. Cela ne les empêchera pas de commercialiser des PC avec « Germanium » dès le mois de juin, une version qui n’embarquera donc pas les nouveautés attendues avec « Hudson Valley » quelques mois plus tard.

Les constructeurs sont dans les starting-blocks pour lancer les premières machines équipées du Snapdragon X Elite, la puce pour les PC sous Windows Arm présentée par Qualcomm en octobre dernier. Leur problème, c’est que la version actuelle de Windows 11 n’est pas au point pour tirer le meilleur de la puce, et ils ne veulent pas attendre « Hudson Valley », d’où cette solution médiane un peu bancale.

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Et des nouveautés dans « Hudson Valley », il devrait y en avoir, la plupart étant frappées du sceau de l’intelligence artificielle. Le gros morceau serait un Windows Shell boosté à l’IA avec un « Copilot avancé » travaillant en tâche de fond pour améliorer la recherche, démarrer des projets, comprendre le contexte… Concrètement, Microsoft proposerait une sorte de timeline permettant à l’utilisateur de remettre la main sur des documents sans nécessairement en connaitre le nom.

Le site donne l’exemple de la requête « résultats financiers 2024 », qui retournerait toutes les instances où ces termes sont apparus sur l’écran du PC. Il serait également possible de saisir des requêtes en langage naturel, par exemple : « trouve le document que Bob m’a envoyé sur WhatsApp il y a quelques jours ».

Autre fonction carburant à l’IA : Super Resolution, pour améliorer la qualité des vidéos et même des jeux. Il serait aussi possible de générer des fonds d’écran avec des effets parallaxes (attention au mal de mer). Tout cela, y compris le nouveau Windows Shell, nécessiterait des PC équipés d’un Neural Processing Unit (NPU), autrement dit une puce spécialisée dans le traitement de l’intelligence artificielle. Justement la spécialité du Snapdragon X Elite.

Les portables présentés par Qualcomm durant la présentation du Snapdrapon X Elite. © 01net

En dehors de l’IA, Microsoft envisage aussi d’ajouter une zone « créateur » dans le menu Démarrer, qui regrouperait toutes les applications permettant de créer du contenu. Un endroit idéal pour glisser les différents logiciels bureautiques de l’éditeur. Autre changement qui aurait un gros impact : déplacer des éléments de la barre des tâches en haut de l’écran, ce qui ne serait pas sans rappeler macOS. Cette nouvelle interface serait encore dans une phase expérimentale et rien ne dit qu’elle verra le jour, pas question de trop bousculer les utilisateurs.

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Windows 12, oui ou non ?

Toutes ces nouveautés posent la question fatidique : Windows « Hudson Valley » sera-t-il Windows 12 ? La rumeur court en effet que la prochaine version majeure du système d’exploitation sortirait l’été prochain, ce qui cadre assez bien avec les indiscrétions de Windows Central. Néanmoins, Microsoft hésiterait à franchir le pas, craignant de fragmenter un peu plus la plateforme dans son ensemble. La décision finale reviendra au département marketing.

Le départ de Panos Panay, l’ancien grand patron de Windows parti œuvrer chez Amazon, a redistribué les cartes au sein de la division qui aurait décidé de revoir le calendrier de roulement des mises à jour. On passerait ainsi des « Moments » (une nouvelle version tous les 3 ou 4 mois avec une poignée de fonctions nouvelles) à une grosse mise à jour annuelle. Windows 11 aurait cependant droit à un nouveau « Moment » en février ou mars prochain, avant d’attaquer « Germanium ».

Et comme si tout cela n’était pas déjà capillotracté, il faut encore évoquer la situation CorePC, cette nouvelle architecture qui transformerait Windows en système modulaire. Ce développement permettrait à Microsoft d’adapter le système d’exploitation en fonction du matériel et de son usage. Il y aurait par exemple une version de CorePC plus légère et débarrassée de l’encombrant héritage x86 de Windows, qui pourrait faire concurrence à Chrome OS.

Lire Windows 12 : le plan de Microsoft pour moderniser son OS

Comment CorePC s’intègre dans cette feuille de route ? Il semble que l’éditeur veuille en faire une voie parallèle : CorePC ne serait ainsi jamais proposé en tant que mise à jour pour les PC sous Windows actuels ; cette nouvelle plateforme contiendrait trop de changements par rapport à l’architecture traditionnelle de Windows. De fait, il y aurait d’un côté les PC CorePC, de l’autre les PC Windows. Pas de quoi simplifier la vie des utilisateurs.

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Par : Opera

Source :

Windows Central



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