Le logiciel espion Pegasus découvert sur le téléphone d’une journaliste d’investigation dominicaine

Le logiciel espion Pegasus découvert sur le téléphone d’une journaliste d’investigation dominicaine


Une analyse du Security Lab d’Amnesty International a dévoilé, mercredi 3 mai, qu’un téléphone portable de la journaliste dominicaine d’investigation Nuria Piera avait été infecté par Pegasus, à au moins trois reprises en 2020 et 2021.

C’est la première fois qu’un cas d’espionnage d’une personnalité de la société civile par ce logiciel est révélé en République dominicaine.

Nuria Piera est l’une des journalistes d’investigation les plus connues du pays. Elle a notamment travaillé sur de multiples dossiers de corruption et elle enquêtait justement sur des dossiers de ce genre « concernant de hauts responsables du gouvernement et des proches de l’ancien président du pays » aux dates où son téléphone a été infecté par Pegasus, précise Amnesty International dans un communiqué.

Demande d’une enquête indépendante

L’organisation de défense des droits humains appelle les autorités dominicaines à « mener rapidement une enquête indépendante, impartiale et transparente sur la surveillance illégale ciblée des journalistes dans le pays, notamment l’attaque ciblée de Nuria Piera par l’intermédiaire de Pegasus ».

A l’été 2021, Le Monde et ses partenaires au sein du « Projet Pegasus », coordonné par l’organisation française Forbidden Stories, avaient révélé l’ampleur des surveillances illégales de journalistes, d’élus, d’opposants politiques et d’avocats commis par le biais de Pegasus, y compris en France. Une fois installé sur un téléphone, ce logiciel commercialisé aux gouvernements par la société israélienne NSO Group permet d’en consulter l’intégralité des données, y compris les messages échangés via des applications chiffrées, comme Signal.

Le Monde



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