Le phénomène « Slam Dunk », du manga au grand écran

Le phénomène « Slam Dunk », du manga au grand écran


Entre les blockbusters de l’été, un autre film, projeté dans les salles françaises mercredi 26 juillet, suscite une attente certaine parmi les fans de manga : le long-métrage d’animation japonaise The First Slam Dunk, réalisé par l’artiste et mangaka Takehiko Inoue. Pour cause, il est l’adaptation cinématographique de l’épilogue de sa série bande dessinée à succès Slam Dunk, paru il y a plus de vingt-cinq ans. A sa sortie au Japon, en décembre 2022, The First Slam Dunk est devenu l’un des films animés les plus rentables ; selon un décompte relayé par la plate-forme Crunchyroll, il y a « récolté 13,96 milliards de yens [96,4 millions d’euros] au Japon avec plus de 9,66 millions de places vendues ».

Centrée sur une équipe de basket lycéen, Slam Dunk est le manga de sport le plus vendu au monde (170 millions d’exemplaires). Lancé en 1990 dans les pages du numéro 42 du magazine Weekly Shonen Jump, en plein âge d’or de l’hebdo qui tirait alors à plus de 6 millions d’exemplaires, Slam Dunk raconte comment Hanamichi Sakuragi, un ado voyou et flemmard, cheveux en banane teints en rouge, s’inscrit dans le club du lycée Shukoku, au départ pour séduire sa camarade, Haruko Akagi, avant de devenir un joueur clé de son équipe.

Un pilier du « Jump »

Aux manettes de cette série, un mangaka de 23 ans qui, plus jeune, s’est d’abord passionné pour le basket. Comme ses héros, il le pratiquait au lycée, dans sa préfecture natale de Kagoshima. Remarqué lors d’un concours de manga – le prix Tezuka qu’il remporte en 1988 –, un temps assistant dans l’atelier de Tsukasa Hojo, le père de City Hunter et Cat’s Eye, Takehiko Inoue est déterminé à faire publier un récit de basket, sport alors confidentiel dans l’archipel.

Pour perdurer dans la revue, il faut plaire rapidement aux lecteurs dont l’avis est central pour la rédaction. Takehiko Inoue agrémente donc son histoire d’« un tas d’éléments comme la délinquance juvénile, la romance, l’humour, la vie scolaire jusqu’à ce que les personnages soient acceptés », expliquait le bédéaste à l’occasion des cinquante ans du Weekly Shonen Jump. Après une petite dizaine de chapitres, les réactions positives pleuvent. Slam Dunk devient l’un des piliers de la publication aux côtés de Dragon Ball ou Yu Yu Hakusho.

Chaque semaine pendant six ans, Takehiko Inoue va passionner les Japonais en racontant quatre mois de championnat sportif lycéen et huit matchs âprement disputés. De nombreux lecteurs et lectrices suivent les aventures du « cinq majeur » de Shohoku : Hanamichi Sakuragi, son rival Kaede Rukawa, le meneur Ryota Miyagi, Hisashi Mitsui et leur capitaine Takenori « gorille » Akagi. Takehiko Inoue et son prodigieux coup de plume donnent vie sur papier à des « gueules » et d’impressionnants corps en mouvement.

Il vous reste 59.68% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.