Le piratage en ligne est en baisse, selon l’Arcom

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Dans des rapports publiés ce lundi 22 mai, l’Arcom fait un bilan de la lutte contre les sites de contenus audiovisuels illicites pour 2022. Dans l’ensemble, le piratage en ligne est en baisse dans l’Hexagone.

Faites-vous partie de ces internautes qui délaissent peu à peu les plateformes de piratage de films et de séries ? Selon l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), les adeptes de contenus audiovisuels illicites seraient de moins en moins nombreux dans l’Hexagone. Entre 2021 et 2022, ils seraient passés de 24 % des internautes à 17 %, pour atteindre les 9,2 millions. En 2018, ils étaient 16,2 millions, rapporte l’Arcom, qui publie ce lundi 22 mai deux rapports sur la lutte contre le piratage, en plein festival de Cannes.

À l’inverse, l’autorité de régulation note que la part de consommation licite gagne du terrain. En 2022, les internautes étaient un million de plus qu’en 2021 à se rendre sur des sites légaux pour regarder des films ou des séries, atteignant les 51,2 millions de personnes.

Rapport de l’Arcom du 22 mai 2023. Évolution de 2018 à 2022 de l’audience mensuelle moyenne sur l’année des sites et applications proposant l’accès à des contenus de manière licite et manifestement contrevenante, en millions d’internautes.

166 noms de domaine bloqués par l’Arcom

L’Arcom revient également sur un des nouveaux outils de lutte contre le piratage, mis en place en octobre 2022. L’autorité peut désormais, à la demande des ayants-droit, demander aux fournisseurs d’accès à internet (FAI) de bloquer directement des « sites miroirs », sans passer par un juge. Ces sites, qui reprennent partiellement ou en totalité le contenu d’un site bloqué après une décision de justice, apparaissent souvent dès les premières mesures de blocages. Cet instrument permet d’actualiser plus rapidement les décisions de justice, à partir du moment où un site a été jugé comme « contrefaisant » – c’est-à-dire diffusant des contenus sans autorisation.

Bilan des six derniers mois : depuis octobre 2022, ce sont près de 166 noms de domaines hébergeant des contenus piratés qui ont été bloqués via cette procédure, à l’image de « cpasmieux » ou « frenchstream ». Face à un site bloqué, les internautes ont trois types de réactions, explique l’Arcom. Quasiment une personne interrogée sur deux abandonne l’idée de regarder le contenu recherché (46%), les autres vont chercher à contourner la mesure de blocage avec une solution gratuite (41%) en se tournant vers d’autres sites illicites. 13 % d’entre eux vont se tourner vers une solution payante – les plateformes licites ne concernent que 7 % d’entre eux.

Capture d’écran rapport de l’Arcom du lundi 22 mai. Réactions des internautes illicites confrontés à un blocage.

Les blocages inefficaces pour les sites de téléchargement direct ?

Depuis octobre 2022, ces différents blocages ont permis de diminuer l’audience des « galaxies » visées de 23 %, une galaxie désignant un site initial et ses sites miroirs, précise l’Arcom dans son rapport. L’autorité note cependant que si la mesure est efficace pour les sites de streaming, elle ne l’est pas pour les sites de téléchargement direct qui se répliquent très rapidement, à l’image de « wawa-city », « zoneannuaire » ou « zonetelechargement ».

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Pour atteindre les irréductibles du piratage en ligne, l’Arcom compte aussi sur l’humour, comme on peut le voir dans cette campagne de sensibilisation à destination des plus jeunes qui sera diffusée à partir du mois de juin.  On peut y voir des anciens adeptes de sites de piratage face à leur psychologue, traités comme des addicts en pleine rémission.

Source :

Rapports de l’Arcom publiés le 22 mai 2023.



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