Les opérations de piratage ont coûté au total des dizaines de millions de dollars aux victimes rançonnées. Les autorités judiciaires américaines ont annoncé, mardi 29 août, avoir démantelé un réseau international de piratage informatique appelé Qakbot, qui a infecté plus de 700 000 ordinateurs dans le monde.
L’opération internationale pour neutraliser l’infrastructure de ce réseau a été menée en coopération avec les autorités policières et judiciaires françaises, britanniques, allemandes, néerlandaises, roumaines et lettones, a précisé lors d’une conférence de presse à Los Angeles le procureur fédéral Martin Estrada, faisant état de la saisie de 8,6 millions de dollars (7,9 millions d’euros) en cryptomonnaies.
26 000 machines piratées en France
Le parquet de Paris a confirmé dans un communiqué la participation de la France, de l’Allemagne et des Pays-Bas à cette opération qui s’est déroulée le 26 août. Sur les plus de 700 000 machines piratées, 26 000 se trouvaient en France, selon la même source, et plus de 200 000 aux Etats-Unis, a détaillé la police fédérale américaine dans un communiqué.
La prolifération d’ordinateurs piratés par Qakbot, lancé en 2008, en a fait « le logiciel malveillant de choix pour les cybercriminels à travers le monde », a expliqué M. Estrada.
Sur les dix-huit derniers mois, les opérations de piratage informatique facilitées par Qakbot ont coûté à leurs victimes un montant total de 58 millions de dollars en rançons diverses.
Parmi les entreprises visées à travers les Etats-Unis, le procureur a cité une société d’ingénierie énergétique, des compagnies de services financiers, de distribution alimentaire et un producteur de matériel de défense, sans les présenter plus précisément. Il n’a pas non plus mentionné de suspects ni d’arrestations, soulignant que l’enquête se poursuivait.