le retour de l’humanité sur la Lune aura du retard

le retour de l'humanité sur la Lune aura du retard


Dans un rapport édité par le GAO (Government Accountability Office) sont évoqués les nombreux retards accumulés dans diverses technologies et concepts affairant à l’atterrisseur lunaire ainsi qu’aux combinaisons spatiales prévues pour les astronautes de la mission Artemis III.

Si Artemis I avait été un succès, Artemis II ne devrait pas poser trop de problèmes, la mission visant à envoyer des astronautes dans une capsule faire le tour de la Lune sans s’y poser avant de revenir sur Terre. La mission visera à valider les différentes procédures d’approche de l’orbite lunaire.

Ce n’est qu’avec Artemis III que femmes et hommes iront de nouveau se poser sur la Lune, et jusqu’ici la NASA évoquait l’horizon 2025.


SpaceX et Axiom à la traine

Mais l’agenda de la NASA semble désormais compromis par quelques difficultés de conception et de fabrication du module d’alunissage ainsi que les combinaisons spatiales. Le GAO pointe du doigt un calendrier bien trop ambitieux avec des retards autant du côté de SpaceX et de sa fusée StarShip que d’Axiom Space qui conçoit et produit les combinaisons spatiales à même de protéger les astronautes des températures extrêmes et du vide, ainsi que de l’abrasion liée aux poussières lunaires.

Du côté de Starship Super Heavy, les deux derniers vols tests se sont soldés par l’explosion de la fusée. Si chaque lancement a été lourd d’enseignement et de progrès, le lanceur est loin d’être prêt et encore moins suffisamment fiable pour proposer des vols habités. Car l’accès à l’espace n’est qu’une étape d’un processus plus complexe : Starship devra réussir à se poser sur le pôle sud de la Lune puis de repartir. Entre temps, la fusée devra faire le plein de propergol via un réservoir placé en orbite.

L’horizon 2025 compromi

Pour le GAO, la validation de l’ensemble des processus liés à Starship nécessitera une bonne dizaine de vol tests… Dans cette configuration, obtenir une certification de la NASA pour Artemis III avant novembre 2025 représente un challenge quasi impossible.

NASA Artemis

Pour ce qui est de la combinaison-scaphandre utilisée pour se déplacer à la surface de la Lune, elle se base sur un prototype de scaphandre autonome xEMU développé par le Centre spatial Johnson de la NASA. Si des avancées ont été réalisées, Axiom n’a pas encore présenté son design et prototype pour validation.

La situation est donc critique pour la NASA qui devra certainement réviser son calendrier. Autre point de stress pour les USA : le programme lunaire chinois avance à grands pas et pourrait même parvenir à rattraper, voire dépasser celui de la NASA jusqu’à poser des taïkonautes sur la Lune avant les USA.



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