Le succès de Sorare grâce à ses vignettes numériques de footballeurs

Le succès de Sorare grâce à ses vignettes numériques de footballeurs


« Je galérais à trouver une idée de cadeau de Noël pour mon frère. On s’offre toujours la même chose : un parfum, une fringue… Cette année, j’ai voulu être original ! », raconte Stéphane, alias @benkode38 sur Twitter. Le 25 décembre, cet Isérois de 36 ans passionné de cryptomonnaie a gâté son cadet. Au fond d’une enveloppe, il a caché la version imprimée d’une carte Sorare d’un joueur de football autrichien, évaluée à 150 euros. Ce jeu de fantasy football, qui rappelle aux deux frères les cartes Panini de leur enfance, les passionne depuis quelques mois.

Les cartes produites par Sorare voient leurs valeurs fluctuer en fonction de leur rareté, ainsi que du potentiel, du niveau et de la forme du joueur représenté. Pour en acquérir, il faut remporter des mises aux enchères organisées par d’autres joueurs. Et ne pas avoir peur des cryptomonnaies. Car ces cartes virtuelles, qui sont en réalité des NFT (non-fungible token en anglais, soit un actif numérique authentifié et traçable sur la blockchain), peuvent être achetées en ethereum, la deuxième plus grosse cryptomonnaie après le bitcoin. Mais on peut aussi débourser des euros pour se les procurer.

Ascension express

Pour faire son beurre, Sorare prélève une commission à l’émission des cartes. Associant le phénomène NFT et le sport le plus populaire au monde, le concept est un cocktail dont raffole le public. Lancée en 2019 par les Français Nicolas Julia et Adrien Montfort, la start-up a signé le 21 septembre une levée de fonds record de 680 millions de dollars, qui la valorise à 4,3 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros). Emmanuel Macron s’était empressé de les féliciter sur LinkedIn. Grâce à son ascension express, l’entreprise française, qui a multiplié les partenariats avec des clubs, des joueurs et des médias, vise les 200 salariés en 2022.

« Je n’y connaissais strictement rien. Mais étant passionné de football, ça m’a attiré. C’était un moyen de gagner un peu d’argent grâce à ma connaissance du foot. » Corentin Gaffé, joueur de Sorare

Ce succès a attiré les habitués des paris ­sportifs, des jeux vidéo, du monde de la crypto ainsi que les simples passionnés de football. Tous ont un objectif : gagner le gros lot. Sorare est, en effet, un investissement financier. Fin 2020, il comptait 2 900 utilisateurs. Un an plus tard, 72 000 personnes avaient acheté au moins une carte sur le site. Parmi eux, beaucoup de néophytes en cryptomonnaie. « Je n’y connaissais strictement rien. Mais étant passionné de football, ça m’a attiré. C’était un moyen de gagner un peu d’argent grâce à ma connaissance du foot », confie Corentin Gaffé, alias Monaco76.

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