le VTT électrique qui pèse le poids d’un VTT classique (et qui coûte le prix d’une voiture)

le VTT électrique qui pèse le poids d’un VTT classique (et qui coûte le prix d'une voiture)


Le nouveau VTTAE de scott ne pèse que 15,5 kg ce qui en fait l’un des VTT électriques les plus légers du marché.

Scott, le leader mondial du vélo, dévoile aujourd’hui un nouveau venu dans sa gamme : le Lumen eRide. Ce VTTAE tout suspendu a pour objectif d’être à la fois électrique et léger, ce qui sur le papier parait incompatible. Et pourtant, avec 15,5 kg sur la balance (contre plus de 20 kg en moyenne pour ses concurrents), le Lumen apparait comme l’un des VTT électriques les plus légers au monde. Concrètement, la dernière production de Scott est un VTTAE qui pèse le poids d’un VTT. Mais comment parvient-il à ce résultat ?

Le Lumen eRide reprend les traits et l’apparence générale du Spark, un modèle musculaire de Scott et une référence dans sa catégorie. Mais il ne se contente pas d’ajouter une batterie et un moteur sur un cadre éprouvé depuis longtemps. La première prouesse du Lumen, c’est de ne pas ressembler à un vélo électrique. En effet, la batterie est intégrée dans un tube diagonal aux dimensions raisonnables et le moteur, dans le bloc du pédalier, est particulièrement discret. À première vue, il parait bien difficile de distinguer un Lumen d’un Spark.

Le premier facteur qui permet de réduire le poids du vélo, c’est bien évidemment son cadre. Celui du Lumen eRide est en carbone, ce qui lui offre à la fois légèreté et solidité (il peut supporter jusqu’à 128 kg de charge). La fourche garde également un poids contenu en limitant le débattement à 130 mm. Le système TwinLoc de suspension arrière permet d’ajuster la géométrie et le comportement du vélo sur trois niveaux.

Mais comment fait-il pour être aussi léger ?

Le secret minceur du Scott Lumen réside bien évidement dans sa conception et son cadre en carbone, mais aussi dans certains compromis auxquels a consenti le constructeur. Ceux-ci sautent aux yeux lorsqu’on se penche sur la fiche technique et plus particulièrement lorsqu’on s’arrête sur le choix du moteur et de la batterie qui l’accompagne.

Scott a choisi d’intégrer le dernier moteur de TQ, un fabricant allemand. Cette unité d’entrainement ne pèse que 1,8 kg et s’avère très compacte ce qui facilite son intégration. La contrepartie de cette conception, c’est très logiquement un couple limité à 50 Nm, ce qui est loin des 85 Nm qu’offrent les moteurs les plus puissants du moment. Néanmoins, Scott mise sur le gain de poids pour compenser ce besoin de couple.
Côté batterie, le fabricant a opté pour un bloc de 360 Wh dissimulé dans le cadre. C’est sur cet élément que Scott parvient à réaliser un gain de poids conséquent, la batterie étant généralement un élément lourd sur lequel il est impossible de faire des économies de poids. Le choix de Scott est limpide : nous sommes loins des 750 Wh offerts par les dernières générations de batteries, mais c’est le prix à payer pour rouler plus léger. Néanmoins, le fabricant a prévu une batterie additionnelle de 160 Wh qui vient s’intégrer sur le cadre à la place d’un bidon. Celle-ci permet d’augmenter la capacité totale à 520 Wh, soit la moyenne actuelle des VTTAE.

Gagner des grammes, même à la marge

Afin de gagner quelques précieuses centaines de grammes, le Lumen eRide a choisi de se passer d’un afficheur classique sur le guidon. Un écran est présent tout de même, il est intégré sur la partie supérieure du tube diagonal et affiche les informations essentielles (watts, cadence, autonomie, etc.) ce qui laisse le cintre complètement libre d’éléments additionnels. Pour le reste, la marque invite à connecter son vélo à sa montre, en Bluetooth, ou à tout autre dispositif de navigation, chez Garmin par exemple, en ANT+. Le Lumen eRide de Scott est décliné en quatre niveaux de finition et trois tailles. Les prix démarrent à 6 999 euros avec la version eRide 900 et peuvent atteindre 15 999 euros sur le très haut de gamme, l’eRide 900 SL.

Tout l’enjeu de ce Scott Lumen, c’est de savoir si les compromis acceptés en termes de puissance moteur et de capacité de batterie sont pertinents. Autrement dit, si le fait d’avoir un VTT moins puissant, moins endurant, mais nettement plus léger est un plus en termes de performances et de sensations au guidon. Et pour cela, il n’y a pas de secret : un test s’impose !

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