Ce ne sont pas vraiment de nouvelles têtes, mais leurs fonctions viennent d’évoluer. La gendarmerie nationale française vient de procéder à une série de mouvements pour son commandement dans le cyberespace, dévoilés dans un décret du 31 juillet. Cette structure lancée à l’été 2021 regroupe tous ses services dédiés à la lutte contre la cybercriminalité, du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), chargé du haut du spectre en matière d’enquêtes judiciaires, au réseau Cybergend, ces agents formés à l’investigation numérique.
Nouveau patron, Christophe Husson
Premier changement : le général Christophe Husson, le numéro deux depuis son arrivée il y a un an, prend la tête de ce commandement cyber. Cet ingénieur de formation, un temps chargé du programme de smartphone interne Neogend, remplace Marc Boget, le premier patron de cette structure, nommé directeur de la stratégie digitale et technologique de la gendarmerie.
« Les enjeux en termes de lutte contre la cybercriminalité sont importants et de nombreux défis nous attendent dans les prochains mois », a commenté Christophe Husson sur LinkedIn. Les cybergendarmes sont par exemple chargés des enquêtes sur les attaques par rançongiciel du gang LockBit, un dossier qui a abouti à l’automne dernier par l’arrestation d’un suspect au Canada, Mikhail Vasiliev.
Deux autres généraux nommés conseillers
Deuxième changement : un gendarme bien connu dans la lutte contre la cybercriminalité fait son retour. Eric Freyssinet, l’ancien numéro deux du commandement cyber, vient ainsi d’être nommé conseiller de Christophe Husson, après un an à la tête de la direction scientifique de la gendarmerie. Au cours de sa carrière, l’officier général a notamment été en charge de la mission numérique des gendarmes et de la direction du centre de lutte contre les criminalités numériques.
Enfin, ce duo est complété par l’arrivée d’un troisième général, Patrick Perrot. Ce spécialiste de l’intelligence artificielle vient lui aussi d’être nommé conseiller de Christophe Husson pour apporter son expertise sur son sujet de prédilection. Chercheur associé dans deux structures, il a été entre autres le patron d’un des départements de pointe de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN), chargé des expertises judiciaires dans le domaine du traitement du signal.