les écouteurs sans fil de Huawei sont aussi étranges que réussis

3775 Mea 1400


Avec leur forme inédite, les FreeClip étonnent. Mais Huawei a réussi le tour de force de les rendre également performants et surtout très agréables à porter.

Ils ne passent pas inaperçus et c’est tout à fait voulu. Avec ses FreeClip (au singulier), Huawei a trouvé un nouveau form factor tout à fait original qui ne ressemble en rien à ce qu’il se fait déjà sur le marché. Des sortes de boucles — ou de piercings — qui enjambent l’hélix pour venir se caler juste derrière l’oreille. C’est dans ce haricot que se trouvent l’électronique et la batterie. À l’avant, une boule trouve sa place dans la conque, à bonne distance du conduit auditif ; sans l’obstruer donc. Ici, le constructeur y a logiquement logé le transducteur à double aimant de 10,8 mm. Les deux parties tout en rondeurs sont quant à elles reliées par une tige constituée de nickel et de titane, souple, mais conservant une forme en « u ».

Les FreeClip ont la forme de boucles d’oreilles. © Guillaume du Mesgnil d’Engente – 01net.com

Pour garantir la bonne tenue de l’ensemble, le Chinois indique avoir analysé plus de 10 000 échantillons de données d’oreilles humaines. Et autant dire que ce travail a payé puisqu’une fois en place, on ne sent presque plus les seulement 5,6 g de chaque écouteur. Et avec un tel procédé, ils tiennent parfaitement en place quels que soient nos mouvements. Pas spécialement vendus comme des appareils sportifs, ils sont pourtant tout à fait adaptés à certaines pratiques, comme ont pu le confirmer leur utilisation lors de notre séance de running. Leur certification IP54 les rend en plus résistants à la poussière et aux projections d’eau (mais pas étanches).

Huawei Freeclip 10 P1002248
Ils se clipsent littéralement aux oreilles. © Guillaume du Mesgnil d’Engente – 01net.com

Plus de droite, plus de gauche

Il est vrai qu’avec leur finition noire brillante (qui tire plutôt vers le gris foncé), on est ici plus proche du bijou que de l’accessoire de fitness. Huawei pourrait toutefois tout à fait décliner ses FreeClip pour ce type d’utilisation. Le boîtier anthracite est mat, compact (59,70 mm × 51,95 mm × 27,35 mm), léger (45,5 g) et très agréable à manipuler. Les trois éléments sont parfaitement finis et ne souffrent d’aucun défaut apparent.

Huawei Freeclip 2 P1002233
La finition du boîtier est elle aussi impeccable. © Guillaume du Mesgnil d’Engente – 01net.com

De part leur form factor absolument symétrique, aucun des écouteurs n’est attribué à la voie gauche ou droite. On peut les intervertir sans aucun problème, un accéléromètre se chargent alors de savoir dans quel sens ils se trouvent. Ce dernier sert également à détecter tapotements servant à commander directement chacun des appareils. Pas besoin de viser une surface tactile en particulier, on peut toucher aussi bien la boule, la branche ou le haricot pour mettre la musique en pause (deux fois) ou passer au morceau suivant (trois fois). Ce système est très pratique et les commandes sont personnalisables depuis l’application. Il a cependant ses limites puisque sans surface tactile, il est alors impossible de régler par exemple le volume sonore.

Huawei Freeclip 5 P1002238
Complètement symétriques, les écouteurs peuvent se mettre à droite ou à gauche. © Guillaume du Mesgnil d’Engente – 01net.com

En plus de cette personnalisation, l’application Huawei AI Life propose quelques autres fonctionnalités, malgré tout très limitées. Il est ainsi possible de faire émettre aux écouteurs un son pour les retrouver, mais le boîtier n’en est en revanche pas capable. On peut désactiver la détection de port (qui met la musique en pause lorsqu’on enlève au moins un écouteur) ou le changement automatique droite/gauche. Enfin, l’égaliseur est lui aussi réduit au minimum, avec quatre présélections et aucune possibilité de le régler manuellement. En plus de celle « Par défaut », la plus équilibrée, s’ajoute « Motivation » (plus de basses), « Amplification des aigus » (plus d’aigus, forcément) et « Voix » (plus de médiums pour les contenus tels que les podcasts).

Appli Huawei

Au final, c’est surtout la présélection « Motivation » qui sera certainement la plus utilisée en plus de celle par défaut. En effet, les FreeClip ont une conception totalement ouverte ; une architecture qui nuit à la reproduction des basses, par rapport à celle de modèles intra-auriculaires. Ce petit sursaut de graves est donc appréciable, même si le réglage semble aussi légèrement atténuer les aigus, dommage. Si l’ensemble du spectre manque globalement d’assise à cause de ces basses en retrait et de précision à cause de la dispersion des aigus, son rendu est toutefois très étonnant de qualité et d’équilibre. Avec une tel form factor il n’était, en effet, pas gagné que l’on atteigne ce niveau de performance, marquée par une belle aération du rendu ; grâce notamment à une scène stéréo très bien maîtrisée. Les FreeClip ne sont pas qu’une fantaisie de designer, mais aussi un beau terrain de jeu pour les ingénieurs de Huawei.

Commandes

Ouverts sur le monde

Bien entendu, ils vont totalement à rebours de la tendance de tous les constructeurs à insister sur des modèles à réduction de bruit les plus isolant possible. Les FreeClip ne coupent pas d’un décibel les bruits de l’environnement direct. On continue à entendre totalement son entourage, c’est pour cela qu’ils ont été conçus. La sensation est même presque étrange : comme on ne les sent plus au bout de quelques minutes de port, on a presque l’impression d’écouter une radio proche de soit, la spatialisation en moins. Les écouteurs touchent donc rapidement à leur limite en environnement bruyant, comme nous avons pu le constater dans la rue ou dans les transports en commun. On a alors logiquement tendance à augmenter le volume sonore pour continuer à entendre la musique et à créer ainsi un embrouillamini auditif plutôt désagréable.

Huawei Freeclip 8 P1002246
Les FreeClip ne bouchent pas du tout les oreilles. © Guillaume du Mesgnil d’Engente – 01net.com

En revanche, les FreeClip sont parfaitement adaptés à un usage à l’intérieur. Que ce soit dans un open space pour être disponible à ses collègues ou à la maison pour continuer à entendre ce que font les enfants par exemple. D’autant plus qu’on les utilisera volontiers comme kit mains libres. Dans cet usage, ils proposent en effet une qualité excellente, manifestement bien aidée par l’algorithme de réseau neuronal dédié. Il permet efficacement de détacher sa voix du bruit ambiant. Une légère dégradation de la qualité se fait entendre en environnement très bruyant (avec notamment l’apparition de quelques artefacts), mais notre voix est malgré tout restée intelligible pour nos interlocuteurs.

Huawei Freeclip 12 P1002256
L’autonomie des FreeClip est excellente. © Guillaume du Mesgnil d’Engente – 01net.com

Sans aucun système de réduction de bruit gourmand en énergie, les FreeClip procurent en plus une autonomie performante. Annoncés pour 8 heures de fonctionnement continu, ils ont été mesurés par le labo de 01net.com à 7 h 32 avant décharge complète, promesse presque tenue donc. La batterie de 510 mAh du boîtier permettra trois charges complètes supplémentaires. Il se charge quant à lui aussi bien via son port USB-C que via un système par induction.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.